tag:blogger.com,1999:blog-72889512751780690182024-02-19T10:08:06.002+01:00Vacances au Far WestCe que j'aime dans les voyages c'est l'étonnement du retourAdminhttp://www.blogger.com/profile/09595954712368101703noreply@blogger.comBlogger56125tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-27239355207148840602014-08-02T13:34:00.001+02:002014-08-03T14:27:14.284+02:00L'histoire est à chaque fois la même. Elle se déroule en 1916 et 1941, au début de la guerre de Corée, pour la conquête spatiale. Une Amérique à la traîne est mise au défi de relever une situation compromise, se bat et gagne. On découvre en visitant le Kennedy Space Center des Etats-Unis à la ramasse complète quand les soviétiques lancent Spoutnik, incapables de faire face, ne disposant que d'une technologie de communication rudimentaire. On a peine à le croire mais une fois encore ce pays partait de zéro ou presque. En moins de 10 années l'impossible défi posé par Kennedy est réalisé. L'URSS ? Le centre spatial en parle par ellipses, mais le message est clair : l'intelligence américaine finit par triompher de la force brute soviétique. C'est l'histoire tant de fois racontée pendant la guerre froide, Rocky contre Drago, la victoire des hockeyeurs américains en 1980, Bobby Fisher contre Boris Spassky. La force brute ne suffit pas. Pour gagner, il faut de la fantaisie, des neurones et une soif d'invention : la victoire est celle du libéralisme contre la planification.<br />
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Le Kennedy Space Center n'est pas un musée poussiéreux où l'on regarderait de vielles tenues d'astronautes sous verre : l'endroit fait revivre l'exploit d'une poignées d'hommes, vous fait partager l'angoisse du lancement de Saturne V et du délicat alunissage d'Armstong, et réussit même à simuler de la plus incroyable des façons un départ de navette spatiale - avec vous à l'intérieur, stupéfait après la mise en orbite par la fenêtre ouverte sur notre bonne vieille terre. La tête en bas, ou en l'air - on ne sait plus vraiment - vous voilà projeté directement au-dessus de la Corse.<br />
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Un autocar vous transporte dans le local consacré à Saturne V. On reste bouche bée devant la reproduction du plus gros engin volant jamais construit, allongé pour une meilleure compréhension au long d'un édifice immense. Dehors, des escaliers permettent d'assister à des lancements. Nous n'avons pas eu cette chance, l'événement qui était prévu le jour de notre visite a été ajourné pour cause de tempête tropicale.<br />
<br />Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-5997058884776117732014-07-30T13:26:00.002+02:002014-08-02T13:03:25.944+02:00Orlando, Celebration, les parcsOn est en droit - j'hésite à écrire "en devoir" - de ne pas aimer Disney. Difficile de ne pas s'agacer devant ses personnages aux expressions stéréotypées et le mauvais goût dégoulinant, même de grands classiques comme Fantasia avec ses angelots culs nus, ses ballets d'hippos (pauvre, pauvre Ponchielli à jamais marqué par cette infamie) ou ses dinos qui écrasent bâillements sur bâillements.<br />
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Mais il faudrait être bouché à l'émeri pour ne pas reconnaître que les parcs Disney sont tout de même sacrément bien fichus. Accueil avec le petit train qui vous prend au pied de la voiture (ou presque) et vous laisse devant l'entrée, contrôle des tickets avec empreinte digitale, et tout cela sans la moindre trace d'humeur... Non, rien à dire décidément, l'ensemble est aussi bien bouclée qu'un lancement à Cap Canaveral.<br />
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En pratique c'est beaucoup de monde au même moment et au même endroit pour voir des choses qui, prises une par une, ne sont pas inintéressantes. Animal Kingdom surprend par son Everest en carton-pâte et cependant impressionnant. En fait rien de vraiment disneyien dans cette sorte de balade entre différentes atmosphères de régions du monde, toutes différentes et ma foi plutôt réussies.<br />
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Hollywood Studio retrouve le pire de Disney, mièvre et insipide. L'attraction est pensée autour du cinéma, avec une approche typique aux Américains et si dérangeante pour nous : la mise sur un pied d'égalité de classiques et d'oeuvres faciles. Quel rapport entre Charlie Chaplin et Police Academy ? Vincent d'Indy parlait dans sa correspondance du goût américain : "ils aiment la musique, je veux bien ! mais <i>toute</i> la musique ?" D'Indy continuait en disant du mal de Dvořák, ce qui est aussi une stupidité sans nom, mais l'observation n'est pas sans fondement : ce pays glorifie les succès populaires sans mettre en perspective la valeur des oeuvres. Etrange, car je ne sache pas que Star Wars soit supérieur, ne serait-ce que pour une minute, à 2001, le film de Kubrick.<br />
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Disney avait rêvé une ville idéale. Une rumeur tenace veut qu'elle ait été construite, sous le nom de Celebration, à côté d'Orlando. C'est faux : cette ville existe bien, mais elle ne suit pas le projet de Disney. Avec le recul, son plan évoque davantage un cauchemar de futurologue de l'après-guerre : un immense dôme transparent devait protéger la cité des aléas météorologiques. La terre ferme était réservée aux piétons : tous les véhicules devaient se déplacer sous terre, par des voies rapides reliant entre eux les parkings. On ignore si les policiers étaient déguisés en Goofy. On croirait voir Jadencourt, la Ville qui n'existait pas dépeinte par Christin et Bilal dans un livre clairvoyant.<br />
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En réalité Celebration est une petite ville proprette, harmonieuse, avec des boutiques toutes pimpantes et des autos qui semblent sortir d'une séance de lustrage. Les rues sont impeccablement tenues et les maisons entourées d'une pelouse coupée au millimètre. Une ville parfaite ? Voire. Mais les peintres italiens de la Renaissance n'imaginaient pas quelque chose de foncièrement différents dans leurs propres projets.<br />
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Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-7276199529964273892014-07-28T14:23:00.003+02:002014-07-28T14:23:59.781+02:002014 La Floride, par défaut<div style="text-align: justify;">
Vous pensez que la Floride, ce sont des Américains bedonnants en chemise à fleurs, trouvant tout naturel de rejoindre la mer en traversant la plage en 4x4 ? Des parcs d'attractions stupides et chers où se presse une foule compacte et braillante ? D'immenses étendues marécageuses où se tapit l'alligator invisible ? Une autoroute qui traverse une mer pour relier deux régions vouées aux fêtes nocturnes ?</div>
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Alors nous pensons la meme chose. Passer trois semaines de vacances dans un mélange de Disney et de Club Med n'est pas la perspective la plus alléchante qui soit, n'est-ce pas ?</div>
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Pourtant un regard sur les guides révèle autre chose. A Cap Canaveral, on visite l'endroit d'où a été lancée Saturn V vers la lune. Vers Tampa, plusieurs musées suscitent tous les éloges. Les eaux de Sanibel sont paraît-il d'une qualité unique, laissant contempler daupins et lamentins. A Florida City, l'on peut toucher des alligators. Et au bout de Key West l'on trouvera la maison d'Hemingway.</div>
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Tout 2013 nous avons attendu la baisse des prix pour le billet vers l'Amérique. Elle n'est jamais venue. Alors quand le moteur de recherche de Goggle Ita Matrix nous a proposé un billet mille euros moins cher que partout ailleurs nous avons saisi l'occasion. C'est ainsi que par défaut nous avons établi notre région de vacances 2014 : aller Paris-Orlando avec escale à Charlotte, puis retour direct Miami-Paris , avec US Airways.</div>
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Floride, état superficiel et stupide ou véritable destination de qualité ? Nous le saurons très bientôt.</div>
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Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-804458274055322682013-11-30T13:03:00.004+01:002013-11-30T13:03:45.919+01:0011. Lake Powell<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiteHfbtcMdT2pCNQJY69zMJgcmv3LI92Ox0-a-Kzzp2k5cbOFxri56_0vRjJgWOln8ryeI16EhbCpl_4IG_xm5Dhuycs5Nugp-J97LEcOi5SCID_YKL0aGTlwnzfbYZ_3UD7SV8HqT_3Xo/s1600/IMGP6818.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiteHfbtcMdT2pCNQJY69zMJgcmv3LI92Ox0-a-Kzzp2k5cbOFxri56_0vRjJgWOln8ryeI16EhbCpl_4IG_xm5Dhuycs5Nugp-J97LEcOi5SCID_YKL0aGTlwnzfbYZ_3UD7SV8HqT_3Xo/s640/IMGP6818.JPG" width="420" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Centrale au charbon navajo</td></tr>
</tbody></table>
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<b><span style="font-size: large;">Quand on me demande comment se sont passées</span> les vacances aux Etats-unis, j'annonce tout de go que le plus grand motif de fierté est d'avoir pu respecter à la lettre, jour après jour, l'exigeant programme que nous nous étions fixés</b>. Mais aussitôt je me renfrogne. Un amer souvenir me taraude. Tout a parfaitement fonctionné, à une seule exception : la location au bord du Lac Powell.</div>
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Tout s'annonçait pourtant bien, après une fastidieuse journée de conduite. Voici la <b>ville de Page</b>, signalée de loin par trois gigantesques cheminées crachant dans l'atmosphère d'épaisses volutes. C'est une centrale au charbon, l'une des usines les plus polluantes des Etats-unis. Curieusement, elle appartient aux Navajos, peuple que notre imaginaire associe spontanément à la protection de la nature et aux énergies douces. Mais le principe de réalité a des raisons que la raison ignore. Les Navajos roulent en 4x4 comme tout un chacun et leur centrale thermique zèbre de trois filets crasseux l'image éthérée d'un peuple épris de panthéisme.</div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiypSdyOXXTpufW_nw9y14KR1aM3DrpEBvGbY8Zd_VT_hkOtBA8FV21K5cke4O9juLp3todrao3v2QvtzqeYMA7jZyAEUaDGRAhUGEzzcxLclJVLq79q5jHaebStLL1gr3vmphEfcqL-gSJ/s1600/IMGP7443.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiypSdyOXXTpufW_nw9y14KR1aM3DrpEBvGbY8Zd_VT_hkOtBA8FV21K5cke4O9juLp3todrao3v2QvtzqeYMA7jZyAEUaDGRAhUGEzzcxLclJVLq79q5jHaebStLL1gr3vmphEfcqL-gSJ/s400/IMGP7443.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vue depuis la Wahweap Marina</td></tr>
</tbody></table>
Page a été fondée pour héberger les ouvriers d'un barrage sur le fleuve Colorado, dans les années 1960. La retenue devait emplir un canyon si vaste qu'il fallut pas moins de dix-huit années pour que le lac artificiel prenne sa forme définitive. Le résultat fut féerique. Cette vaste réserve aquatique au beau milieu du désert devait engendrer plages enchanteresses et paysages de légende. La végétation réapparut et les poissons proliférèrent. La rive incroyablement dentelée dessina finalement plus de 3000 kilomètres de côte - davantage que toute la façade du Pacifique.</div>
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Nous nous acquittons du droit d'entrée au parc national et rejoignons le guichet du <b>Wahweap Marina</b>. C'est dans ce complexe hôtelier, typiquement touristique mais sans équivalent pour son emplacement, que j'ai déniché il y a bien des mois l'offre exceptionnelle d'un bungalow tout de bois baigné par le flot placide du lac.<br />
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C'est du moins ce que je croyais. L'employée de l'hôtel examine ma réservation d'un air dubitatif et nous annonce sur un ton neutre que l'endroit est à cinq heures de route.</div>
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Nous restons bouche bée devant cette révélation. Devant notre inertie, le manager est appelé à la rescousse.<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdQ4SlgV1zDwQLbgimRMf_4ANo3MzcD6DAUhvNm9GUi8-5iZth5K28OgJAAkThPbDPEpbSFFHY3G9eXc4r1EmRzakWmen9V3eMF85JmAVEjIx8mjYRmIjG3tdP5nhn8c3BA1FsH6SIoGTe/s1600/IMGP7426.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdQ4SlgV1zDwQLbgimRMf_4ANo3MzcD6DAUhvNm9GUi8-5iZth5K28OgJAAkThPbDPEpbSFFHY3G9eXc4r1EmRzakWmen9V3eMF85JmAVEjIx8mjYRmIjG3tdP5nhn8c3BA1FsH6SIoGTe/s400/IMGP7426.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sur une plage</td></tr>
</tbody></table>
Il confirme la chose : l'hôtel possède plusieurs emplacements autour du lac, et celui que j'ai dûment réservé se trouve à quelques centaines de miles au nord. Voilà pourquoi il était meilleur marché. Mais n'avions-nous pas reçu la carte de l'endroit avec la réservation ?</div>
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<br /></div>
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Dans mon for intérieur je me souviens en effet avoir reçu une carte dans ma boîte mail, et l'avoir aussitôt bazardée selon le principe que le GPS n'était pas fait pour les chiens. Le manager demande justement comment nous avons atterri ici. Était-ce à cause du GPS ? Je suis heureux de répondre par l'affirmative. Car c'était parfaitement exact : j'ai bien suivi le GPS. Mais après l'avoir mal programmé, précision que je considère superflu de partager à ce moment précis. Notre interlocuteur hausse les épaules en regrettant que ces appareils soient si peu fiables, s'empare de ma réservation et disparaît dans son bureau. Deux minutes plus tard il revient avec une bonne nouvelle : un appartement sur le bord du lac était justement disponible, pour la durée de notre séjour. Et pour se faire pardonner de ne pas nous avoir envoyé de carte, il nous offre la différence de prix.</div>
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Nous n'en revenons pas de la facilité avec laquelle la situation a été redressée. Le gérant a résolu l'affaire en un tournemain, sans râlerie et avec un sens pratique qui nous ravit. Le sens du commerce, dans ce pays, n'est pas un vain mot.</div>
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Nous prenons possession de l'appartement. Sa terrasse ouvre une vue admirable sur le lac. A la tombée du jour, nous contemplons même un coucher de soleil d'anthologie, de quoi faire largement oublier une pénible journée.</div>
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<br /></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQJC12LSOQUH-0EZTj3E9BfPg1pYvoi-koIuBDbULhamidE1cEYMi41fzIRWgMr3dyaNfzem1FST_A6cxrn4pU-A6h2Nu0C0ooDVAAm2MRcIoyM_VuG6FixpPruK3tegUb1A8ujx6WSdKM/s1600/IMGP7450.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQJC12LSOQUH-0EZTj3E9BfPg1pYvoi-koIuBDbULhamidE1cEYMi41fzIRWgMr3dyaNfzem1FST_A6cxrn4pU-A6h2Nu0C0ooDVAAm2MRcIoyM_VuG6FixpPruK3tegUb1A8ujx6WSdKM/s640/IMGP7450.JPG" width="640" /></a></div>
<br /></div>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-1317056184099512352013-10-26T12:06:00.000+02:002013-10-26T13:21:39.669+02:0010. De Bluff à Page<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm_VfgQ-9-rO0VTI1U1RDti7hZWmJ-gtqCU7eBbnggeCxrc1bnGlsvdZiHSQilKm5h17eX4HiH-41R0WQpWV0qU0q2cjTdfYXfRI-1iT3wjl0b3lOrujlIpo73vNaPUZXcHDGLSojjAP42/s1600/IMGP6663.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm_VfgQ-9-rO0VTI1U1RDti7hZWmJ-gtqCU7eBbnggeCxrc1bnGlsvdZiHSQilKm5h17eX4HiH-41R0WQpWV0qU0q2cjTdfYXfRI-1iT3wjl0b3lOrujlIpo73vNaPUZXcHDGLSojjAP42/s640/IMGP6663.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Forrest Gump</td></tr>
</tbody></table>
L'étape entre Bluff et Page n'a sur le papier rien d'effrayant. Trois heures de voyage tranquille : suivre la route 191, prendre la 160 à droite et enfin emprunter la 98 vers le nord, traverser la prosaïque cité de Page, et là, au bout du chemin, une jolie cabane de bois au bord du Lake Powell. Mais allez savoir pourquoi, il arrive que trois heures méticuleusement planifiées se transforment en un interminable voyage d'une petite journée.<br />
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<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEKqAS_JR4z0ZqUzbqvrmIe3uF1cxySSI9-ANlSW2fEOqo31ck6MB_Ey16LoI8IsXJJ-3mUxaLMKXZJz5HShMEFwQVwaPv8drJHrbJc4AdNaDK_exVDHcZnJYO4s1a5XWYYMCZXB_JkKS5/s1600/IMGP6718.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="422" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEKqAS_JR4z0ZqUzbqvrmIe3uF1cxySSI9-ANlSW2fEOqo31ck6MB_Ey16LoI8IsXJJ-3mUxaLMKXZJz5HShMEFwQVwaPv8drJHrbJc4AdNaDK_exVDHcZnJYO4s1a5XWYYMCZXB_JkKS5/s640/IMGP6718.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Chemin du Navajo National Monument</td></tr>
</tbody></table>
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Trop confiants sans doute, nous quittons le Recapture Lodge alors que le soleil est déjà haut. En chemin nous stoppons pour profiter de la vue sur Monument Valley. Nous pensons trouver l'endroit même où fut tournée une scène mémorable de Forrest Gump. Après Kayenta, nous faisons un écart pour visiter le Navajo National Monument.<br />
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<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZa_0vkawxJAgN4Lb6S3i3HcSN0SWy3YTE08YQuHXKnoiA6o7XF2IBbk5r8SQQ9vmhazt3s2VxihbamFoiDb3Ys4XobXRKCoWTKwdvkvza7JgmqW_Xu_E2GzH6mLygHVKUJAemAng1yBFo/s1600/IMGP6737.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZa_0vkawxJAgN4Lb6S3i3HcSN0SWy3YTE08YQuHXKnoiA6o7XF2IBbk5r8SQQ9vmhazt3s2VxihbamFoiDb3Ys4XobXRKCoWTKwdvkvza7JgmqW_Xu_E2GzH6mLygHVKUJAemAng1yBFo/s640/IMGP6737.JPG" width="422" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ocre et sec, le pays navajo</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCZvDBF3zdaltvuYLBa_WJhMbW9KGa__zaY-iCpphgEX0whK7FQ7qMHt9SaJ66w2BGcygBvMQqTMYu8xZm2ZAR2SqlPVPe_vdOIziDLWKDXVGI_lCHx0aD64ogXR88SeacNgYY-U9EZZQv/s1600/IMGP6712.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCZvDBF3zdaltvuYLBa_WJhMbW9KGa__zaY-iCpphgEX0whK7FQ7qMHt9SaJ66w2BGcygBvMQqTMYu8xZm2ZAR2SqlPVPe_vdOIziDLWKDXVGI_lCHx0aD64ogXR88SeacNgYY-U9EZZQv/s640/IMGP6712.JPG" width="422" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un autochtone</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
A l'encontre de toute habitude européenne, le mot "monument" désigne dans ce pays une merveille naturelle et non une quelconque construction de pierre. Le "monument" national navajo consiste en un vaste assemblage de grottes où vécurent d'antiques tribus hopis. Pas question d'y mettre les pieds : l'endroit, très vaste, se contemple de loin, après une randonnée sans anicroches d'une petite demi-heure.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRmJla5OruVoBnXsvDL4RSastXYkKPl7N8oxK7HigqEhhYjdEEiUnB0q0yForxpXuOsYX_DuQUw2_ECDyZekE54pJljyW0Wdd2CdtKfHyfaY1M9Pd1MDet8Mv27z8ASxrBpXA8StM3nqYp/s1600/IMGP6723.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="422" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRmJla5OruVoBnXsvDL4RSastXYkKPl7N8oxK7HigqEhhYjdEEiUnB0q0yForxpXuOsYX_DuQUw2_ECDyZekE54pJljyW0Wdd2CdtKfHyfaY1M9Pd1MDet8Mv27z8ASxrBpXA8StM3nqYp/s640/IMGP6723.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le "monument" : grottes vues de loin...</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8YvOpfiLpn4B2Hz4_z7fygl_cHPODRbxscwlm0NKM-YbaVCz-jTrK6_liGr44se5acxRivzCc9cXcoCDAhp7uaXEFj4HqaDLcw6-TLdqPyi2YxDM9YUdvVARYTiw76oJFM8CuxPUD_5rR/s1600/IMGP6725.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8YvOpfiLpn4B2Hz4_z7fygl_cHPODRbxscwlm0NKM-YbaVCz-jTrK6_liGr44se5acxRivzCc9cXcoCDAhp7uaXEFj4HqaDLcw6-TLdqPyi2YxDM9YUdvVARYTiw76oJFM8CuxPUD_5rR/s640/IMGP6725.JPG" width="422" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">... et au téléobjectif</td></tr>
</tbody></table>
De nouveau sur la route - nous avons quitté la 160 "Navajo Trail" pour emprunter la 98, plein nord-ouest - nous songeons à trouver un coin pour un bon déjeuner. Mais les miles filent sans que nous trouvions le moindre endroit pour s'arrêter. Les localités sont toutes à l'écart de l'axe routier et je vois déjà se tendre le fameux piège abscons si familiers aux impatients indécis : continuer coûte que coûte dans l'espoir de trouver enfin un restau, pour risquer d'échouer en définitive à Page, affamés et nerveux ? Ou bien renoncer à tracer droit et forcer le destin ?<br />
<br />
Je choisis la deuxième option. En dépit des protestations des filles, je prends la décision unilatérale de quitter la route. Plein d'audace je lance l'Infinity à la découverte d'une ville au nom exotique de Kaibito. Après tout, c'est moi qui tiens le volant et un capitaine digne de ce nom doit savoir chercher sa fortune malgré la gronde de l'équipage.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC6VYHPOxFTAZxDaIjYVHxzgDTcAXB2_TEkZFo6ixk3uo56rSsvfQRpkjeWoPuDc62AYc0QgO6J4ceVqrZwFGAR_fopKH3oG75R1pwX_-RkBSFMY-dadFm983o8MW9AQxwmHbUEbZ2n-gh/s1600/IMGP6761.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="422" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC6VYHPOxFTAZxDaIjYVHxzgDTcAXB2_TEkZFo6ixk3uo56rSsvfQRpkjeWoPuDc62AYc0QgO6J4ceVqrZwFGAR_fopKH3oG75R1pwX_-RkBSFMY-dadFm983o8MW9AQxwmHbUEbZ2n-gh/s640/IMGP6761.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Route sans fin quand on a faim</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Avec l'âme d'un Bougainville je me trouve donc en train de quadriller la fameuse ville. Hélas, hormis les alignements de baraques au toit plat l'endroit a tout d'un désert sans âme. La seule chose qui ressemble à un commerce est une station-service miteuse près de laquelle déambulent quelques Navajos aux larges chapeaux et à la mine fermée.<br />
<br />
Après tout, n'est-ce pas ici que l'on découvrira l'authentique vie locale ? Nous trouverons bien ici de quoi manger sur le pouce. Avec un manque d'enthousiasme non feint je stoppe le 4x4 devant la station poussiéreuse. On ne peut pas dire que l'apparence soit trompeuse, l'intérieur est tout aussi délabré. Mais au moins il y a un comptoir avec de la nourriture qui ne se démarque en rien de la pauvre et calorique pitance fastfoodienne. Nous commandons quelques mets tristounets.<br />
<br />
Comme par enchantement, les filles ne râlent plus. Elles ont été dénicher au fin fond du drugstore une authentique horreur culinaire, un fromage en tube qu'elle brandissent avec un air de triomphe. Mon estomac a beau réaliser des saltos arrière à la vue de cette abomination, je renonce à imposer mon veto. Il faut savoir accepter quelques entorses à ses principes pour assurer la paix sociale.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4SBurWd5BJpFedR0sZLOw7jhhdAJ63VLBRgt8Xl_9wUyc5PYl2KiR2H3mAT2DPV-r0PhBnUtsFPIWXKGDhzhWFIOYR4SSCGSCZ0XIdntbIvfeVcanH8tKFfXUcl1Urtz4EAngpZ4pBq7l/s1600/IMGP6769.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="422" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4SBurWd5BJpFedR0sZLOw7jhhdAJ63VLBRgt8Xl_9wUyc5PYl2KiR2H3mAT2DPV-r0PhBnUtsFPIWXKGDhzhWFIOYR4SSCGSCZ0XIdntbIvfeVcanH8tKFfXUcl1Urtz4EAngpZ4pBq7l/s640/IMGP6769.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'ignoble fromage en tube</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
Nous reprenons le chemin tant bien que mal rassasiés. Nous nous consolerions bien, les soir venu, avec le charmant bungalow aux pieds dans l'eau dûment réservé depuis longtemps depuis Paris.<br />
<br />
Nous ne ne savons pas encore que jamais nous n’allions atteindre cette destination enchanteresse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-47047416387228505802013-10-06T15:41:00.001+02:002013-10-06T15:41:42.937+02:009. L'été en pente douce<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtqfa-CqpDUxhQlAgMllX0PnlTHqFhC1YWc50SSEKk2wGvVO_VWVJEs92JtiFiFXPVO_o4sdStm2xjkWbJCYkaL0aTmC5jyUR7LJ3xjqsT_TC4nzzeMqi-jcUv5BHRl-nGfh3-tItoGfs_/s1600/IMGP6582.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtqfa-CqpDUxhQlAgMllX0PnlTHqFhC1YWc50SSEKk2wGvVO_VWVJEs92JtiFiFXPVO_o4sdStm2xjkWbJCYkaL0aTmC5jyUR7LJ3xjqsT_TC4nzzeMqi-jcUv5BHRl-nGfh3-tItoGfs_/s400/IMGP6582.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Fort Bluff</td></tr>
</tbody></table>
La route n'en finit pas de décliner en pente douce vers Bluff. Selon la carte nous sommes presque arrivés et pourtant le panorama reste vierge de la moindre humanité. Hormis le noir ruban de bitume, nous ne voyons jusqu'à l'horizon qu'un immense paysage pierreux inondé de soleil. La voiture se dirige vers un de ces massifs rocheux comme nous en avons vus tant ; mais cette fois-ci, la highway s'abîme entre deux falaises abruptes. A la sortie du défilé, dans ce recoin insoupçonnable, se tapit <b>Bluff</b>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un village, si l'on veut, à condition de se défaire de nos repères européens. Ici, nulle place centrale avec ses petits commerces et son église. De larges rues découpent un damier de bâtiments plats flanqués du sempiternel drapeau national. Les passants sont rares. La petite ville où rien ne se passe exhale un vague sentiment de torpeur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous trouvons notre hôtel, le <b>Recapture Lodge</b>, à la sortie de Bluff. "Lodge" peut se traduire par "pavillon". Mais ce long bâtiment de bois tient davantage de la résidence, avec sa galerie en plein air qui court le long des chambres. Là, on abandonne ses pensées au doux va-et-vient d'un rocking-chair. L'endroit est parfait pour goûter à la quiétude un peu surannée de cet Ouest sans touristes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnEqm5b1c758fT6o5lfXlQanfo3ovysMfCKOdk1SxdShk4cKgSZM__XnS44ucJHgbbGX-DYdTYTfJkjs-qCpEjO4F0udRxWh1ugRkB8IPfGyhw4N4t3j3m8gS6HPPd1JJ7uN_Zo6P605MC/s1600/IMGP6475.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnEqm5b1c758fT6o5lfXlQanfo3ovysMfCKOdk1SxdShk4cKgSZM__XnS44ucJHgbbGX-DYdTYTfJkjs-qCpEjO4F0udRxWh1ugRkB8IPfGyhw4N4t3j3m8gS6HPPd1JJ7uN_Zo6P605MC/s400/IMGP6475.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Galerie du Recapture Lodge</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Après le mercantilisme un peu trop insistant de Moab, nous savourons cette étape de charme. Mais nous constaterons bien vite que l'endroit n'a pas grand chose à offrir aux voyageurs. Les attractions du coin sont trois restaurants, le fort et une promenade en voiture dans ce qui est appelé avec pompe Valley of the Gods.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJWPTm_LmADkxA1RVOXvi_rTLM0wgfGQy9JYD5Jc2jmZuy1pdKNFaVG9RubHQjcfNd4x1TVuj-FoLSESweAcpROamFVwyfLllrpr7z8Uh9rFp_k3AKDhKHq3lj9BmCJCBKnyym7b0NaFat/s1600/IMGP6479.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJWPTm_LmADkxA1RVOXvi_rTLM0wgfGQy9JYD5Jc2jmZuy1pdKNFaVG9RubHQjcfNd4x1TVuj-FoLSESweAcpROamFVwyfLllrpr7z8Uh9rFp_k3AKDhKHq3lj9BmCJCBKnyym7b0NaFat/s400/IMGP6479.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Belle américaine au Recapture Lodge</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le <b>Twin Rocks Cafe</b>, restaurant navajo surplombé par deux jumeaux de roche, fut notre plus pénible aventure culinaire du voyage. L'on vous sert avec la grimace une pitance sans âme. L'addition est corsée et l'on vous refuse d'un geste sec l'American Express en vous mettant sous le nez un écriteau "Cash or Visa only". Adieu, chers miles Flying Blue... La boutique de souvenirs propose les mêmes coûteuses babioles navajos Made in China que partout ailleurs. Nous n'avons pas pu tester les deux autres restaurants du village, simplement fermés.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTjrTkPQsW25mGcjnhGwk3xeoL0_i3yV9B3ww774KpaA2dkF7YZOCUHwLwjtnZHv6_3yjYCA8yQFWSGKUGgM3o7xuShQEOmqL0xILfxHrInuyuvUU6vEQEKybT6JuG8YKD7ETOKqE7leGi/s1600/IMGP6575.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTjrTkPQsW25mGcjnhGwk3xeoL0_i3yV9B3ww774KpaA2dkF7YZOCUHwLwjtnZHv6_3yjYCA8yQFWSGKUGgM3o7xuShQEOmqL0xILfxHrInuyuvUU6vEQEKybT6JuG8YKD7ETOKqE7leGi/s400/IMGP6575.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Séance ciné chez les mormons</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La visite du <b>Fort </b>nous réconcilie avec l'art du voyage. L'endroit est tenu par des mormons. L'on vous y invite avec une touchante bienveillance à regarder un documentaire sur l'épopée héroïque des fondateurs de Bluff. Nos craintes d'être embobinés dans je ne sais quelle propagande se révèlent infondées. Nous assistons, seuls dans une petite salle de ciné, à une projection - en langue française - retraçant le très long voyage d'une caravane de pionniers, partis depuis Salt Lake City tracer une route dans l'ouest sauvage. Cette expression usée jusqu'à l'os prend ici un relief inattendu. L'histoire de ces quelques familles engagées dans l'inconnu suscite une sincère admiration. Le point culminant d'une épopée de six mois reste le passage du Colorado, à l'endroit où deux canyons de part et d'autre du fleuve se font face. Ce point aujourd'hui connu comme <b>the Hole in the rock</b> fut rendu praticable à coup de dynamite avant que les chariots puissent s'y engager, maintenus à la force des bras par des cordages. Le plus étonnant pour moi est que cette aventure extraordinaire est relativement récente : en 1879, la civilisation règne sans partage sur toute l'Europe et Outre-mer ; mais la conquête de l'Ouest américain n'est pas achevée.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU_nwjqDTlZUJYJV0dSIdPgz0rqqc6EJUEs9srOIrtTj1jclVr2quxT1HMkqlCd9lNBDyKgN_i4lDbPjSkX2zYEI-CljDomnkZCWNek_AB2qYUul2VuAydwr88DiwsWZ9lcva9AH2DARNZ/s1600/IMGP6597.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU_nwjqDTlZUJYJV0dSIdPgz0rqqc6EJUEs9srOIrtTj1jclVr2quxT1HMkqlCd9lNBDyKgN_i4lDbPjSkX2zYEI-CljDomnkZCWNek_AB2qYUul2VuAydwr88DiwsWZ9lcva9AH2DARNZ/s400/IMGP6597.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pionniers</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le fort proprement dit, tout de planche et de poussière, l'on vous propose de vous habiller comme les vaillants pionniers. L'exercice est dénué de toute toute dimension vénale ou religieuse. Aucune photographe officiel ne surgit pour vous proposer ses services. En gilet rouge et muni d'une carabine de bois, je me plie de bonne grâce à un exercice somme toute émouvant que des montagnes d'or n'auraient pu me convaincre de pratiquer dans notre bonne France.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXE_qyNg9AcOBk7GdctK5AmkoQ26p3P9hofhESIRk8GdSvirSnFnoMtDoebtgLPyEfHd6S1voJt1JyXaEeW4KxTpN5iY0XrL_W6gvhW4fof1zGUEgOcfReN_0Hq-zmfn5tKnEqTRjE99yq/s1600/IMGP6607.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXE_qyNg9AcOBk7GdctK5AmkoQ26p3P9hofhESIRk8GdSvirSnFnoMtDoebtgLPyEfHd6S1voJt1JyXaEeW4KxTpN5iY0XrL_W6gvhW4fof1zGUEgOcfReN_0Hq-zmfn5tKnEqTRjE99yq/s400/IMGP6607.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Autoportrait sans les mains</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au propre comme au figuré, <b>Valley of the Gods</b> est le Monument Valley du pauvre. L'entrée est gratuite, le paysage jamais extraordinaire. Ne soyons pas injuste : il serait fabuleux dans n'importe quel autre pays. Mais là, à quelques kilomètres de Monument Valley, la comparaison parle d'elle-même. La longue piste louvoie et ondule au fil de buttes et mesas de taille moyenne. L'on sort avec une pointe de soulagement de ce circuit agréable mais sans grande surprise, à ne surtout pas emprunter quand le temps est humide. Ce souci ne nous effleure pas, la température au sol touchant au seuil fatidique de 100 degrés Fahrenheit, comme nous l'indique le tableau de bord de l'Infinity.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSUdUfIqkktqxssTIaXC2AyxmUGrcz0Svyh8UmASVER7PwbLEY0vloaMaU3rs2CT6m-9IHJ9c7unT4d20Hk7t4JS4_OasiA5A29gV9ITWDK-5pV0R4Npn7Wb1MCCi8gRl5FHNAEpJoJXPe/s1600/IMGP6510.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSUdUfIqkktqxssTIaXC2AyxmUGrcz0Svyh8UmASVER7PwbLEY0vloaMaU3rs2CT6m-9IHJ9c7unT4d20Hk7t4JS4_OasiA5A29gV9ITWDK-5pV0R4Npn7Wb1MCCi8gRl5FHNAEpJoJXPe/s320/IMGP6510.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOrhIXJZIjHU4TG8KQbTil-0aTIZMy6ifBzMbhgsjmRZaRpujEGlDInnDqOqKeqmm5S8sidO8oTGmoa7pZvmPiRqHqlOVJ5QQtk1v_4RY69f8UP1NY-GHEfC19xbqilO1uJcKUIe9m6uEI/s1600/IMGP6518.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOrhIXJZIjHU4TG8KQbTil-0aTIZMy6ifBzMbhgsjmRZaRpujEGlDInnDqOqKeqmm5S8sidO8oTGmoa7pZvmPiRqHqlOVJ5QQtk1v_4RY69f8UP1NY-GHEfC19xbqilO1uJcKUIe9m6uEI/s400/IMGP6518.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Valley of the Gods</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPlOCp0FrRpNkhrYg018tWLRjh5eG1EqFyMgxiyu7mdddFyoPqpX_oShjL_ap8FUkEa_xCBbGmv-bqN9rOQg5J1UfShE-8Ot2pff_Ue4kup_DZ8uVHN0EMAZk9oc5a4Y3wtUtNMi0p2ZHG/s1600/IMGP6519.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPlOCp0FrRpNkhrYg018tWLRjh5eG1EqFyMgxiyu7mdddFyoPqpX_oShjL_ap8FUkEa_xCBbGmv-bqN9rOQg5J1UfShE-8Ot2pff_Ue4kup_DZ8uVHN0EMAZk9oc5a4Y3wtUtNMi0p2ZHG/s400/IMGP6519.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Valley of the Gods</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-19928720910169853792013-09-29T21:23:00.001+02:002013-09-29T21:32:20.814+02:008. Pierres et vacances<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvB8aNFx4KDho2UuILfB5AaisGjkOVnl8YSiX3HmLXwOIaZyvg0NVEKY2QF_TAOyZkheKWqm0TumQuRekFVPJ0nuWwgM0Ol7A7x15ATBgAeYQzw1BtDWTaCIeu-74UnMvyg-B9PPKHD60K/s1600/IMGP6378.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="423" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvB8aNFx4KDho2UuILfB5AaisGjkOVnl8YSiX3HmLXwOIaZyvg0NVEKY2QF_TAOyZkheKWqm0TumQuRekFVPJ0nuWwgM0Ol7A7x15ATBgAeYQzw1BtDWTaCIeu-74UnMvyg-B9PPKHD60K/s640/IMGP6378.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Double Arch</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<b>"C'est incroyable qu'il y ait tant d'arches dans le parc précisément appelé Arches"</b>, s'extasie<b> </b>une touriste à quelques mètres de nous. Ce mot désarmant me rappelle l'admiration d'un de mes amis devant le fait que l'eau bout exactement à 100 degrés, preuve ontologique à l'en croire de l'existence de Dieu.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Après l'épreuve inattendue de Delicate Arch, les autres randonnées dans le parc nous paraissent d'une facilité déconcertante. Le seul danger reste la morsure du soleil - si l'on fait exception des grappes de voyageurs. Sitôt débarqués de leur autocar, ces personnes sans doute charmantes individuellement mais insupportables en groupe se défoulent en piétinant avec une sonore allégresse les grands espaces. Nous en trouvons une belle brochette à<b> Sand Dune Arch</b> où certaines d'entre elles s'emploient à gâcher l'endroit par des jeux de plage bruyants et bébêtes que je pensais réservés aux littoraux fatigués de notre contrée.</div>
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<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5zBeXGdKySv9bYxEI6EiTJzAolTWFLnVqBDfyTtZeAXoVtl3XXVSt2SY0chOl25HCGpTjCc8J4eaA6WgEHC_TpGA5o3InhYnDuK4FnURgQgfpiFxV0FYfHsOqXFtZiDRjNrfv2u57Bj_2/s1600/IMGP6317.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5zBeXGdKySv9bYxEI6EiTJzAolTWFLnVqBDfyTtZeAXoVtl3XXVSt2SY0chOl25HCGpTjCc8J4eaA6WgEHC_TpGA5o3InhYnDuK4FnURgQgfpiFxV0FYfHsOqXFtZiDRjNrfv2u57Bj_2/s400/IMGP6317.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un "caterpillar"</td></tr>
</tbody></table>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
Cette courte promenade, relativement ombragée par des gros rochers, est envahie de chenilles, sans doute la dernière bestiole qu'on s'attendrait à trouver dans ce "pierres et vacances" aride.</div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBjvuXRof-LlWBY-wHeplhdVvsL5SeSRn8BZ-VxOg-CK9kzsWlvL1AFqiCoSWpFVBYGhUjj3y0NT4ivkT_t-ybFozaRWgqrHmJuHTdlUQiQQG-HW8WCgBlvt3tN9jtTBQ2WO2wXjbIqlsG/s1600/IMGP6281.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBjvuXRof-LlWBY-wHeplhdVvsL5SeSRn8BZ-VxOg-CK9kzsWlvL1AFqiCoSWpFVBYGhUjj3y0NT4ivkT_t-ybFozaRWgqrHmJuHTdlUQiQQG-HW8WCgBlvt3tN9jtTBQ2WO2wXjbIqlsG/s400/IMGP6281.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">A l'ombre de la Pine Tree Arch</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6WZABjvMAUhIzI3Ms0T_cG8YNHHReti7Q5HCkuvDH7p2Gm1ciKTHJrTkneZ76iDYjtehP3GM3LFVnB5BqwLQsuKicTHLtFHVS6C2HxbWw38kHMD4pwG4ilNtERLWGd3nCcgzYVrMP3_YA/s1600/IMGP6260.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6WZABjvMAUhIzI3Ms0T_cG8YNHHReti7Q5HCkuvDH7p2Gm1ciKTHJrTkneZ76iDYjtehP3GM3LFVnB5BqwLQsuKicTHLtFHVS6C2HxbWw38kHMD4pwG4ilNtERLWGd3nCcgzYVrMP3_YA/s400/IMGP6260.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une arche en sursis : la Lanscape Arch</td></tr>
</tbody></table>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Le chemin de <b>Pine Tree Arch</b> est moins facile d'accès et de ce fait plus accueillant pour les amateurs de nature. L'on peut même souffler à l'ombre bienvenue de l'arche. Cela est rare : beaucoup de ces formations sont en hauteur, difficiles voire interdites d'accès. C'est le cas pour la <b>Landscape Arch</b> dont la structure s'était en partie effondrée en présence de visiteurs, heureusement sans faire de victimes. La voûte est maintenant fragile et on s'attend à la voir s'écrouler pour de bon. Aussi a-t-on jugé bon d'en protéger l'accès par des barricades. Tout en enviant le touriste qui a eu la chance d'immortaliser la première catastrophe, je tiens mon Pentax fermement à l’affût de l'événement fatal. Mais quand nous repartons le bel arc de roche est toujours aussi vaillant, aussi précaire soit-il. Paris-Match attendra.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIQOjVp0ebBDGRwIxnuTgzO-yDmbxJejWhvEMlqOvh2GgosBnyTKUfV3lGvPIl_OIJL8o5JtYBgGjKE8O_RIF3IWRr6VyfjQkjAd23mc6uuleR9h3IG2cB489M1A1hVmv9yBG8O7zWAlYo/s1600/IMGP6396.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="264" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIQOjVp0ebBDGRwIxnuTgzO-yDmbxJejWhvEMlqOvh2GgosBnyTKUfV3lGvPIl_OIJL8o5JtYBgGjKE8O_RIF3IWRr6VyfjQkjAd23mc6uuleR9h3IG2cB489M1A1hVmv9yBG8O7zWAlYo/s400/IMGP6396.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Parade of Elephants</td></tr>
</tbody></table>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Sur le sentier de <b>Double Arch</b> nous contemplons deux curiosités de taille. La première est la silhouette en trois dimensions d'un éléphant massif, avec toutes ses caractéristiques, sa bosse sur le crâne, sa trompe dressée vers le ciel et même l'emplacement des yeux.</div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
La deuxième n'est pas documentée dans nos guides. Avec un pincement au cœur, je reconnais pourtant le PacMan, ou plus exactement son fossile de roc, en bordure du sentier. Son œil vif s'est éteint, et sa gueule mangeuse de fantôme reste crispée dans un dernier effort. Est-ce ainsi que périssent les héros de notre enfance ?</div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOyyVKhoqusTZA_gavQlnHjCsJAA6I-3hO-FDjZHOjLqL0TgCy3Mg3EaZTzVnUvE2BmLo0jxb8NTc6S7xPdI0bCGWYU7lF10zRYHFHBfm1tEHSvYG563qvGcxfLkg4BZQID7XnXZ8G_IhV/s1600/IMGP6390.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOyyVKhoqusTZA_gavQlnHjCsJAA6I-3hO-FDjZHOjLqL0TgCy3Mg3EaZTzVnUvE2BmLo0jxb8NTc6S7xPdI0bCGWYU7lF10zRYHFHBfm1tEHSvYG563qvGcxfLkg4BZQID7XnXZ8G_IhV/s400/IMGP6390.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">RIP PacMan</td></tr>
</tbody></table>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR5UtFIq6UOe8cWad-3-7QwQ6Aqk6nL00b4WpDEIACOa1uS1fLPHKyQXqyxxxdOU69EUt14sIl-wRfnu-AfRNjXRNVSZwLf81Hu1XMzpDxeCGTUVomeB1U35Xf4DvQwRP9SKlWD-MWIYOX/s1600/IMGP6176.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR5UtFIq6UOe8cWad-3-7QwQ6Aqk6nL00b4WpDEIACOa1uS1fLPHKyQXqyxxxdOU69EUt14sIl-wRfnu-AfRNjXRNVSZwLf81Hu1XMzpDxeCGTUVomeB1U35Xf4DvQwRP9SKlWD-MWIYOX/s400/IMGP6176.JPG" width="400" /></a>A deux pas de Moab coule le <b>Colorado</b>. Les Américains disent "river", mais c'est un faux-ami : le Colorado est bel et bien un fleuve. Je m'attendais à trouver le flot impérieux d'un court d'eau au nom si mythique. Pourtant non, le Colorado n'est pas très large. A cet endroit son lit est bordé par une falaise à pic ; du côté de la route, le sol forme une pente douce jusqu'à l'eau. J'identifie un endroit où le fleuve décrit une courbe et pense trouver à cet endroit une plage, comme on me l'avait enseigné à l'école. L'instruction publique disait vrai. Après cinq minutes de marches entre buissons sec et gravillons nous plongeons nos pieds dans le Colorado. Son opacité et la force avec laquelle il bouscule ses obstacles nous font deviner sa puissance. Gare à l'inconscient qui voudrait s'y baigner !</div>
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<br /></div>
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Après Moab nous nous rendrons à Page, au nord de l'Arizona, mais avant cela une étape est prévue à <b>Bluff </b>- où l'on ne saurait malgré son nom trouver une table de poker : une seule épicerie et trois restaurants isolés ne suffiraient certes pas à retenir les amateurs.</div>
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<br />
<br />Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-22758574631011455012013-09-22T17:42:00.000+02:002013-09-29T20:48:00.874+02:007. Arches<div style="text-align: justify;">
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</div>
<br />
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</div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXkdrldVY9GuThROVaG4HiDMw-tIE9SNKyjpHuS7rCeSP4AIM40aBd7xnIUBDGBI4XXXm5Hn_TygQhWgL5Hesyw0gTqC5Ms_CX9xPjjRE2bopZfkaJau2dB098JLjHPf3R-gse-7-1deHh/s1600/IMGP5931.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXkdrldVY9GuThROVaG4HiDMw-tIE9SNKyjpHuS7rCeSP4AIM40aBd7xnIUBDGBI4XXXm5Hn_TygQhWgL5Hesyw0gTqC5Ms_CX9xPjjRE2bopZfkaJau2dB098JLjHPf3R-gse-7-1deHh/s400/IMGP5931.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Delicate Arch</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Mesa Arch, la première arche de notre voyage, se trouve bien dans à <a href="http://vacanceswestern.blogspot.fr/2013/09/6-canyonlands.html">Canyonlands</a>. Mais c'est dans le parc <b>Arches </b>proprement dit, assez proche du précédent, que l'on verra le plus de formations géologiques de ce type. Nous nous organisons pour arriver en fin d'après-midi. En effet, la célèbre <b>Delicate Arch</b> mérite d'être contemplée au couchant. On en trouve la figure dans tous les guides de voyage, et même sur les plaques minéralogiques de l'Utah. Curieux pays, décidément, qui utilise les immatriculations comme placards touristiques...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Organisés, donc, pour arriver au point P à l'heure H, c'est ce que nous pensions. Le parking est plein et j'ai bien de la chance de trouver un recoin pour faufiler l'Infiniti entre deux gigantesques camping-cars - si l'on peut les appeler ainsi, car ce sont plutôt des appartements roulants, avec salon, salle de bain et cuisine dernier cri.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Équipés comme il se doit - chaussures de marche, couvre-chefs, poche à eau dans le sac à dos - nous marchons bon train vers notre destination. Nous avions noté sur notre journal de préparatifs : "courte marche. 20 minutes".<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii1Ul2JDhgAkvdChoNnOKW1TV5WQQBwWh7sAGbb6EmPg4TiBoz9pOXFasUQ-LkqsXFne3dcfN59f2tgTpMNDcMTzYmoCD-QA-mUiX4OHIuFkZmJ9F_TIIKxwOIqhyphenhyphenmxWh92EQV9XwI9z3t/s1600/IMGP5907.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii1Ul2JDhgAkvdChoNnOKW1TV5WQQBwWh7sAGbb6EmPg4TiBoz9pOXFasUQ-LkqsXFne3dcfN59f2tgTpMNDcMTzYmoCD-QA-mUiX4OHIuFkZmJ9F_TIIKxwOIqhyphenhyphenmxWh92EQV9XwI9z3t/s400/IMGP5907.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La première partie du trajet - encore facile</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Erreur de recopie ou mauvais conseil ? Au bout de vingt bonnes minutes, toujours pas d'arche. Nous suivons un chemin rocailleux qui monte et qui descend. Après chaque côte nous pensons trouver enfin l'arche à portée de vue ; mais ce sont encore d'autres montées et descentes qui s'annoncent. Loin, très loin devant nous, je vois d'autres randonneurs se presser sur le dos d'un rocher plat qui les emmène par-delà la ligne d'horizon. Je me demande bien ce que ces gens cherchent là-bas, puisque l'arche tant convoitée doit être à proximité ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Notre enthousiasme froidit encore quand l'interminable chemin de caillasses rejoint ce fameux rocher plat. Et à notre tour nous ahanons sur l'échine pentue du roc, non sans jeter un regard rétrospectif et un peu amer sur la cohorte de promeneurs que nous distinguons loin derrière, pleins d'espoir sur le sentier rocailleux. Mais au bout se trouve certainement la récompense l'arche délicate, pensions-nous.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjj2_5hZOlbu7_WKztkDLDPI_7yNC-mjXsNRCFyVahq4hAgi27Ge6mJA8n3bawlbw7Dexn9ycImqz_QdU3Y__JQ7bj28uEQWkMsvSCCXLcC59uX3sAyVZgqw_dE_xPuVKrhph3OuRFrlZQ/s1600/IMGP5922.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjj2_5hZOlbu7_WKztkDLDPI_7yNC-mjXsNRCFyVahq4hAgi27Ge6mJA8n3bawlbw7Dexn9ycImqz_QdU3Y__JQ7bj28uEQWkMsvSCCXLcC59uX3sAyVZgqw_dE_xPuVKrhph3OuRFrlZQ/s400/IMGP5922.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">A l'assaut du rocher plat</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A tort. Le chemin s'est maintenant rétréci et forme une corniche au long d'une falaise. Il faut non seulement éviter la chute mais se protéger par-dessus le marché des autres touristes qui font des moulinets avec leur trépied. Dans un souci d'immortaliser le crépuscule, j'ai forcé le pas pour prendre un peu d'avance sur les filles. Mais au vu de l'allure que prend la "courte randonnée" je décide de les attendre ; à ma grande surprise elles ne sont que quelques pas derrière moi. Alexandra, aussi naturelle que si elle allait à la boulangerie du coin, commente allègrement la situation. Sa fraîcheur contraste avec la mine harassée et impatiente des adultes. Vieillir, oh, vieillir...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La ballade touche à sa fin. Cet endroit si sauvage paraît pensé pour le spectacle. Un amphithéâtre de roche permet à chacun de s'asseoir pour admirer Delicate Arch tout en reprenant des forces. Le soleil est sur le point de disparaître mais le ciel est trop nuageux pour créer l'illumination espérée. Je me rabats sur les feux du couchant qui peinent à traverser l'éther.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj62kTXS_rCrVZb6IYl5kKjrHm-AqKWwYgj5Ixw873nHU6_oZMGSBSfP5jAGbCecgsZ9uc0S8c6Gjh-ZzxNpobhWidbtjbZE4IqqeIz71O-jcgHaxwsIsgz8j-XLdw0hGcuBVh3JCKqx0W/s1600/IMGP5960.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj62kTXS_rCrVZb6IYl5kKjrHm-AqKWwYgj5Ixw873nHU6_oZMGSBSfP5jAGbCecgsZ9uc0S8c6Gjh-ZzxNpobhWidbtjbZE4IqqeIz71O-jcgHaxwsIsgz8j-XLdw0hGcuBVh3JCKqx0W/s400/IMGP5960.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Couchant</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais l'arche est bien là, triomphale du haut de ses vingt bons mètres. Délicate, elle ne l'est pas vraiment. Cette nouvelle manifestation des puissances terrestres impose plutôt le respect. En dépit de cela il paraît qu'autrefois les gens du lieu l’appelaient "culotte de vieille fille", expression irrévérencieuse mais bien trouvée, il faut le dire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFUf0rT1K9MtSH7E4UfbZ6t5Fd6YMU9VMqbssRgj3Ob39d47TTDunoXxo3sS7mfR40lW0wKdHAHpdY0YH2SLt_uAChP3ppOy3_9A9NJY6tjmDdLgYH4u5enoJiISztvurUWtx-cu_nXv7S/s1600/IMGP5936.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFUf0rT1K9MtSH7E4UfbZ6t5Fd6YMU9VMqbssRgj3Ob39d47TTDunoXxo3sS7mfR40lW0wKdHAHpdY0YH2SLt_uAChP3ppOy3_9A9NJY6tjmDdLgYH4u5enoJiISztvurUWtx-cu_nXv7S/s400/IMGP5936.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Amphithéâtre de roche et Delicate Arch</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Le chemin du retour, comme à l'accoutumée, est plus facile que l'aller. C'est que nous connaissons maintenant ces corniches, ces plats rochers et les ondulations du sentier rocailleux. Nous remarquons, loin dans le no mans's land, un touriste égaré. Il a voulu devancer son groupe et se trouve maintenant tout seul en pleine nature. Son guide, exaspéré, lui vocifère de rejoindre la meute, mais le quidam reste placidement là-bas, le nez dans les étoiles, sous l'emprise d'une contemplation muette. L'accompagnateur maugrée quelques mots dénués de tout politiquement correct et s'en file par des chemins de traverse récupérer la brebis égarée. Nous ne savons pas ce qu'ils sont devenus.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La nuit est tombée, une vraie nuit du désert plongé dans des ténèbres de sortilège. Nous nous mêlons à des groupes de Japonais qui sont équipés de lampes frontales : gadget salutaire en l'occurrence pour éviter les faux pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les gigantesques appartements roulants sont partis et nous retrouvons la cellule douillette de l'Infiniti, isolée sur l'aire de parking. Là, nous nous remettons de la plus mémorable marche de notre séjour ; et songeons que la beauté naît aussi de l'imprévu.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-90460560805229234562013-09-18T22:00:00.000+02:002013-09-18T22:07:50.364+02:006. Canyonlands<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRKPOxbYO4bVGsxMKE2pJlX0edyyG3NBNiSoGJCGyGx0B6HulmIcuPiR2gKrso5Bh5vq7R5j-d9MyrNpzWSguoUhSX_y8Hos_PHXIkil2Q4YmMZm8AphTi-1HqteELunn9K2ZOQfd9G1d_/s1600/IMGP5757.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRKPOxbYO4bVGsxMKE2pJlX0edyyG3NBNiSoGJCGyGx0B6HulmIcuPiR2gKrso5Bh5vq7R5j-d9MyrNpzWSguoUhSX_y8Hos_PHXIkil2Q4YmMZm8AphTi-1HqteELunn9K2ZOQfd9G1d_/s640/IMGP5757.JPG" width="640" /></a></div>
<b><br /></b>
<b>Nul n'est censé ignorer la loi de la gravitation.</b> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A quelques pas de notre sentier bée l’abîme de tous les vertiges. Une barrière, pour quoi faire ? Sautez donc, si cela vous chante ! Et ne venez pas vous plaindre si après avoir joué au mariole l'on vous récupère quelques centaines de mètres en contrebas éparpillé façon puzzle.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvEmX0fRPFivfBVTufT3YNtAGAdwkaiRGyGYcVywCD2wu490eF8C-xHOG9N0WcQUqQm6s7-QDbzIn6Kyr8do1RHcrJlBlXctn42wKetxXk5wQz43AN8HzQ4NbdFnqklgifbwgyrAdnDHwr/s1600/IMGP5715.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvEmX0fRPFivfBVTufT3YNtAGAdwkaiRGyGYcVywCD2wu490eF8C-xHOG9N0WcQUqQm6s7-QDbzIn6Kyr8do1RHcrJlBlXctn42wKetxXk5wQz43AN8HzQ4NbdFnqklgifbwgyrAdnDHwr/s320/IMGP5715.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Upheaval Dome</td></tr>
</tbody></table>
A <b>Canyonlands </b>nous constatons une nouvelle fois combien l'individu est respecté. Le promeneur, considéré à juste titre comme un être doué de raison, est mis devant les conséquences de ses actes, fussent-ils de vouloir vérifier in vivo que la force d'attraction est bien fonction inverse du carré de la distance.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Your safety is <i>your </i>responsability, dit la pancarte.<br />
<br />
On ne saurait l'oublier. Nous côtoyons vides abyssaux sans le moindre garde-fou. Chacun prend soin de soi, regarde où il met les pieds et évite de jouer au héros. Nous contemplons ainsi depuis les hauteurs le <b>Upheaval Dome</b>, structure naturelle faisant penser à un volcan surgi au beau milieu d'un lac de terre rouge.<br />
<br />
Mais ce n'est certainement pas un volcan. La première théorie, placide, explique que cette structure s'est formée au fil du temps par le jeu de roches souterraines repoussant vers le haut des gisements de sel. La seconde, de type catastrophique, milite pour la chute d'une météorite. Le dôme en forme de cratère serait la séquelle du gigantesque impact.<br />
<br />
Je retrouve ici la sensation inouïe qui m'avait étreint lors de la contemplation du Grand Canyon. Celle de voir une mer vidée de son eau. Un tel univers est impossible à embrasser d'un simple regard. Gouffres, pitons, combles et éboulis posent la mesure de la plus inouïe des rhapsodies en ocre.<br />
<br />
La <b>Mesa Arch</b> est la première formation géologique de ce type que nous rencontrons.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbDfQbgGe0s4BXK2byYoPITudN3ML8-hrTxEnpG2gM4h4HpFkInilX4-tzKYMGNm6Sjz7UvKYMXgvfbSsW1XpBIIn3W6fPB4kB7a9va1NeyRbPIzuyRBoF9BrMkcWlt_TOwJXhW_KdEOGg/s1600/IMGP5647.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbDfQbgGe0s4BXK2byYoPITudN3ML8-hrTxEnpG2gM4h4HpFkInilX4-tzKYMGNm6Sjz7UvKYMXgvfbSsW1XpBIIn3W6fPB4kB7a9va1NeyRbPIzuyRBoF9BrMkcWlt_TOwJXhW_KdEOGg/s320/IMGP5647.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mesa Arch</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Un boyau de roche pris d'on ne sait quelle convulsion jaillit d'un massif pour joindre la terre ferme quelques mètres plus loin ; l'échancrure ainsi formée dessine à travers l'éther une fenêtre sur un nouveau monde enchanté.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkh-qL0d4ENcF3GjErEbOngtlCVlUTlccCoEaYkKJK0ztFBleokx2tjmRIDcQbPEk5IEHLDXyp_NIkN8FRZpzqvqKD_XKDz_UZNCiy6TGWe8E1Dac_rYqbhJYZIgpq017D_tgqBS8V76Gf/s1600/IMGP5648.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkh-qL0d4ENcF3GjErEbOngtlCVlUTlccCoEaYkKJK0ztFBleokx2tjmRIDcQbPEk5IEHLDXyp_NIkN8FRZpzqvqKD_XKDz_UZNCiy6TGWe8E1Dac_rYqbhJYZIgpq017D_tgqBS8V76Gf/s400/IMGP5648.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vue depuis l'intérieur de Mesa Arch</td></tr>
</tbody></table>
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<br /></div>
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<br /></div>
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</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhauf1J2EhUEpT4wrZzwc-YEO2vlakOocqAsAAqwQExVWfR3e_KbdIE7wU-kr6xPEyFCs7i8C4ByPMhNJ0USMQ9E6XH48PdtNMqchZKEcXXqQxfiWdjnt9q4jBmyi31BQ7blJ0XqYIAg2eq/s1600/IMGP5754.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhauf1J2EhUEpT4wrZzwc-YEO2vlakOocqAsAAqwQExVWfR3e_KbdIE7wU-kr6xPEyFCs7i8C4ByPMhNJ0USMQ9E6XH48PdtNMqchZKEcXXqQxfiWdjnt9q4jBmyi31BQ7blJ0XqYIAg2eq/s320/IMGP5754.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Green River</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;">La verte rivière de <b>Green River</b> se dérobe à nos regards. Elle est pourtant là, tapie dans les replis sédimentaires, secrètement protégée de la terrible chaleur de l'astre. Nous savons qu'elle ira nourrir de ses eaux émeraude le flot irrépressible du Colorado.</span><br />
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</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<b style="text-align: justify;">Grand View Overlook </b><span style="text-align: justify;">a toute la semblance du rêve d'un démon. La contemplation de ces déchirures effraye l'âme autant qu'elle l'attire ; nous mesurons notre insignifiance de pauvres</span><span style="text-align: justify;"> bipèdes à l'aune de ces tableaux gigantesques pensés par un génie ou un fou.</span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="text-align: justify;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXkqJWJ8OtZ_eH2vewhOKax-Ogfp2-HqOTDmRWl-zt-U_8WKYvbE_Vpj99MugpDHRKAlJrUFOBxqmFUdrJMrizJ6nPCafHivAB8TCd9G-P1EVYMpb7eMBDE8fr0P7qS_U9QUE8Knx8qgbg/s1600/IMGP5763.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXkqJWJ8OtZ_eH2vewhOKax-Ogfp2-HqOTDmRWl-zt-U_8WKYvbE_Vpj99MugpDHRKAlJrUFOBxqmFUdrJMrizJ6nPCafHivAB8TCd9G-P1EVYMpb7eMBDE8fr0P7qS_U9QUE8Knx8qgbg/s400/IMGP5763.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Grand View Overlook</td></tr>
</tbody></table>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="text-align: justify;"></span><br />
<span style="text-align: justify;"></span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="text-align: justify;"></span><br />
<span style="text-align: justify;"></span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="text-align: justify;">Le </span><b style="text-align: justify;">White Rim Overlook</b><span style="text-align: justify;"> se mérite. Le trajet d'une heure - aller simple - à travers rochers lisses et xérophytes acérés mène aux confins du monde. Là, à l'abris sous un roc tout de guingois, nous méditons devant l'empreinte improbable d'une patte démesurée aux trois longs doigts.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMXo2o23q1ed0ZjBPFxeduSpXAyerLyr0y77-G3nd6JG-p2yVGkITLNnSjgAX7Za1Lrx3JeWe-74hMR2j2CrXzWXgdQqWg_BbYp_IbGQL_cOSzKU7vNTKYzkZdUcwwx1BQiMIoHfgyIg0F/s1600/IMGP6026.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMXo2o23q1ed0ZjBPFxeduSpXAyerLyr0y77-G3nd6JG-p2yVGkITLNnSjgAX7Za1Lrx3JeWe-74hMR2j2CrXzWXgdQqWg_BbYp_IbGQL_cOSzKU7vNTKYzkZdUcwwx1BQiMIoHfgyIg0F/s400/IMGP6026.JPG" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">White Rim</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy_8KWcrXmbr9Zf8pX9o81CNbI2jFhJG25MMR7UDSYq49q0o8gIm-rv2clExSQCZ0_rZkJbXoDKZd6UPP-zcqNkytNkG2CpU4m56y691s6eXwQIpIcs4xBoFvPbuPqmNsjLTgW_208-Y9v/s1600/IMGP6039.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy_8KWcrXmbr9Zf8pX9o81CNbI2jFhJG25MMR7UDSYq49q0o8gIm-rv2clExSQCZ0_rZkJbXoDKZd6UPP-zcqNkytNkG2CpU4m56y691s6eXwQIpIcs4xBoFvPbuPqmNsjLTgW_208-Y9v/s320/IMGP6039.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">White Rim Overlook</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMtIVtSx6m8hJIXJYk3MUOYhryB5dvqyNeEI-TzgRKL35IZSehuMgUVWpIusJEWhs2FWyesxry63fe144QiG5ZkbIEZ1A0Z6s1IU6HgCpRdG4q2VWEPiUfIDOsdfkLeO367uyDLzxbIRZv/s1600/IMGP6047.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMtIVtSx6m8hJIXJYk3MUOYhryB5dvqyNeEI-TzgRKL35IZSehuMgUVWpIusJEWhs2FWyesxry63fe144QiG5ZkbIEZ1A0Z6s1IU6HgCpRdG4q2VWEPiUfIDOsdfkLeO367uyDLzxbIRZv/s320/IMGP6047.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">White Rim Overlook</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Je m'interroge sur la foi sincère qui imprègne ce pays. Est-on plus enclin à croire lorsque l'on côtoie de telles merveilles ? Comment ne pas être davantage conforté dans sa conviction en un au-delà quand l'on est le propre témoin de l'indicible ? Je me demande si la foi mormonne aurait pu se développer à ce point sans ces paysages dans lesquels il est si facile de voir la trace d'une puissance surnaturelle.<br />
<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEnEzp_mEdomNet9ZtEPCSMZ94YIldn41pQ-mEFS9N1KzfoWCvQq9LFELUEz6Z2dE2frko-w_HvsidlxQB3u6XYummRvrKR0DlXTd2rn-jWJ6nCMMXs8b6-S7c1K1YbBr239LKGTgpF_0M/s1600/IMGP6119.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEnEzp_mEdomNet9ZtEPCSMZ94YIldn41pQ-mEFS9N1KzfoWCvQq9LFELUEz6Z2dE2frko-w_HvsidlxQB3u6XYummRvrKR0DlXTd2rn-jWJ6nCMMXs8b6-S7c1K1YbBr239LKGTgpF_0M/s320/IMGP6119.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un visiteur silencieux</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: right;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiCbZCKVam_C2XGUW1svOYTkLMWU77Yzxn3rb2YeA2mvecOlcdSkPbiMDDPyyvm8nV-Lhm7ufKCvuUkSUF5gewAsCKKvj2fWMNL3qe_X1Q-RkrapKOKqitXAgaaD64wQTgjW01g1BL677Y/s1600/IMGP6049.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiCbZCKVam_C2XGUW1svOYTkLMWU77Yzxn3rb2YeA2mvecOlcdSkPbiMDDPyyvm8nV-Lhm7ufKCvuUkSUF5gewAsCKKvj2fWMNL3qe_X1Q-RkrapKOKqitXAgaaD64wQTgjW01g1BL677Y/s320/IMGP6049.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Island in the Sky</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Faute d'être un Terrence Mallick en pantalons courts et couvre-chef Décathlon, je dois renoncer à illustrer mon sentiment par la magie de l'image ; ces pauvres photos témoignent de mes vains efforts pour rapporter la fugitive impression d'un monde aride et géométrique qu'une une vie entière ne suffirait pas à explorer.<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF1cl4f5xUZJBvEugUoD4oCPReS5YgwJnwHnqMSYGNWgLwYhiurINnpGCVNgT3rzJpfhfKeyQSbxAZoypIWrDippfAMvM5sZ5vDxhrevdP-jb6j0I8AMquqQ35vwIpWRkXUsjTXlPS8wm3/s1600/IMGP6125.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF1cl4f5xUZJBvEugUoD4oCPReS5YgwJnwHnqMSYGNWgLwYhiurINnpGCVNgT3rzJpfhfKeyQSbxAZoypIWrDippfAMvM5sZ5vDxhrevdP-jb6j0I8AMquqQ35vwIpWRkXUsjTXlPS8wm3/s400/IMGP6125.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dirty Red Art</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<br />
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</div>
<div style="text-align: right;">
</div>
</div>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-28776506430844120432013-09-16T19:17:00.000+02:002013-10-26T14:12:48.545+02:005. Moab<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUXJMAQvWpazk2_gNoPau8WXU2fIrOF5YSd9IP-_HS0QtndU62AbGaPPukN6jfuGVTIJxI20M3u05x7jhe56jmmLeIttyNrVvcrSJjLLn_y0R_Ob7SCAJnNVGT2F1FmfCe0oWFqjx0jKRq/s1600/IMGP5398.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUXJMAQvWpazk2_gNoPau8WXU2fIrOF5YSd9IP-_HS0QtndU62AbGaPPukN6jfuGVTIJxI20M3u05x7jhe56jmmLeIttyNrVvcrSJjLLn_y0R_Ob7SCAJnNVGT2F1FmfCe0oWFqjx0jKRq/s320/IMGP5398.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">R & R Frontier Village, entre St George et Moab</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Exaltés et pour tout dire un peu surpris d'être revenus sains et saufs de notre première vraie randonnée, nous reprenons aussitôt la route vers <b>Moab</b>, idéalement située près de deux célèbres parcs naturels, <b>Canyonlands</b> et <b>Arches</b>. Cette étape au départ de Saint George s'annonce comme étant la plus longue de notre séjour. Près de six heures de route nous attendent. Nous aurons la consolation de pouvoir nous installer à destination pendant quatre journées entières, sans bagages à faire et à défaire ni nouveau trajet de longue haleine.<br />
<br />
A mi-chemin, je remarque en contrebas de la route une large baraque au toit vert. Un restaurant ? En effet. Le <b>R & R Frontier Village </b>accueille les convives par une statue rodéo très évocatrice qui fait songer à une attraction touristique. Pourtant non, c'est un authentique restaurant fréquenté par les gens du coin. Nous sommes bien tombés. La nourriture y est excellente et je me promets de laisser une appréciation très convenable dans Google Maps, même si nous lirons sur ce site d’autres commentaires plus mitigés. La qualité de la cuisine est peut-être inégale ? Mais ce jour-là nous y dégustons une viande de première classe, rapidement servis avec le sourire et sans se faire assommer par l'addition.<br />
<br />
En début de soirée voici enfin <b>Moab</b>. Le voyage a été fatiguant, mais pas plus qu'une journée de bureau à rester assis derrière un écran, à envoyer des courriels à des gens singulièrement obtus et à recevoir des appels d'autres gens qui vous trouvent étrangement borné.<br />
<br />
Le nom bizarre de cette ville est peut-être influencé par la Bible, ce qui se comprendrait dans cet état si pieu. Mais l'hypothèse devient étrange si l'on souvient que le Royaume de Moab était, selon les Écritures, voué à l’idolâtrie et aux pratiques incestueuses ! A mille lieu des habitudes vertueuses de nos candides amis mormons. Une origine peut-être plus sérieuse prétend qu'un mot indien, "moapa", désignant les moustiques, a été donné au lieu. Quelle que soit la vérité, on retiendra que ce nom revendique deux filiations que l'on ne saurait imaginer plus opposées entre elles.<br />
<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3dFzzZWCfhNLYF3vcP0eUB9f-_xA_qyWOyXBdnnnZMFjz38LEEe4bZ79uRfutP5OwdqshetBc2rG56_hwUsXjttbyTHiCLnDKVMAYme83pFECY_2lQjW90CjWhoIuYguivovbzhwT_Zkc/s1600/IMGP5570.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3dFzzZWCfhNLYF3vcP0eUB9f-_xA_qyWOyXBdnnnZMFjz38LEEe4bZ79uRfutP5OwdqshetBc2rG56_hwUsXjttbyTHiCLnDKVMAYme83pFECY_2lQjW90CjWhoIuYguivovbzhwT_Zkc/s320/IMGP5570.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Moab by night</td></tr>
</tbody></table>
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</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
J'ai choisi le <b>Bowen Motel</b> pour sa proximité avec le centre ville. Au moins je ne serai pas obligé de conduire le soir. Redevenu simple piéton je pourrai même goûter à la bière locale. Notre chambre est au rez de chaussée, un détail appréciable puisque nous nous parquerons juste devant notre porte pour nous occuper des bagages.<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP49t1OQf3tBaS9ANUaUbGORfi8qIDpfketi4elCdnHx4MXo_IacjFuFJM657lNcR4CDMl48CCrMgGhuS5eNtNt-W7eRqeO-tQgJpIbTS-n-QchMPO_XXrbzxPjOSSvm0Gny4aKQVv-Th1/s1600/IMGP5589.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP49t1OQf3tBaS9ANUaUbGORfi8qIDpfketi4elCdnHx4MXo_IacjFuFJM657lNcR4CDMl48CCrMgGhuS5eNtNt-W7eRqeO-tQgJpIbTS-n-QchMPO_XXrbzxPjOSSvm0Gny4aKQVv-Th1/s320/IMGP5589.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Du Coca pour ceux qui en voudraient</td></tr>
</tbody></table>
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La tranquillité de Saint George est bien derrière nous. Tous les motels affichent "no vacancy" et les touristes sont nombreux. Nous le saurions bien assez vite, ceux qui traînent des enfants sont des Français tout comme nous ; les Italiens viennent plutôt en couple, et les Asiatiques se déplacent par groupes entiers.<br />
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L'endroit ne devient pas oppressant pour autant. Les trottoirs sont larges, il y a de l'espace, la vue vers le ciel est dégagée. Les rues adjacentes, calmes et pittoresques, reposent des boutiques de bibelots. Moab reste une vraie ville américaine.<br />
<br />
Les restaurants sont nombreux. Sur la foi de notre guide, nous testons le <b>Moab Dinner</b>. "Ouvert tous les jours", annonce fièrement le Guide du Routard, que je ne sais par quel masochisme nous avons emporté avec nous. Oui, en effet, "tous les jours"... sauf le dimanche. Et c'est justement dimanche. Faute d'outils pour enterrer l'encombrant Routard, comme Michel Houellebecq dans <i>Plateforme</i>, nous ravalons notre déception et choisissons au jugé le <b>Pasta Jay's</b> qui a tout de l'attrape-touristes. Impression hélas confirmée par les faits, nourriture ni bonne ni mauvaise, salle bruyante et service désordonné. Mais au moins les fleurs de la terrasse attirent des colibris. Ces "oiseaux bourdonnants" comme on les appelle ici (<i>hummingbirds</i>) viennent butiner du nectar sous nos yeux.<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLQjUentjeZF8oyrN-AKM0mJjM9bs_dCN0H1VFxbZKfWu0UyWerh6G8QtqL1kdTvVT920fxf8b88SAWdAtQPjXerNjyRWp-TyDT3RGblA0r51BpG7lt6El86ArxuhhoLB8bRoDdhiULleH/s1600/IMGP5855.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLQjUentjeZF8oyrN-AKM0mJjM9bs_dCN0H1VFxbZKfWu0UyWerh6G8QtqL1kdTvVT920fxf8b88SAWdAtQPjXerNjyRWp-TyDT3RGblA0r51BpG7lt6El86ArxuhhoLB8bRoDdhiULleH/s320/IMGP5855.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Hummingbird</td></tr>
</tbody></table>
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Nous faisons la meilleure expérience gastronomique de tout notre séjour - selon moi - au <b>Eddie McStiff's Restaurant</b> qui sert une authentique cuisine de l'Ouest, robuste et savoureuse. Encore aujourd'hui mes papilles frétillent de joie à l'évocation d'un T-bone steak d'anthologie.<br />
<br />
En semaine nous aurons l'occasion de revenir au <b>Moab Dinner</b> Cet établissement typique sait jouer sur la corde sensible : banquettes de skin et comptoir en alu, serveuses alertes en tabliers rayés et morceaux de Cadillac aux murs. Evidemment, tous les Français s'y retrouvent sous l’œil langoureux d'Elvis Presley. Nous y prenons un solide breakfast - il nous faut bien cela pour nous préparer à de longues randonnées.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3gsOzVCsHSMRNX5NIBNLa84tunwpmMDJALYzYyET5gXtbyejMX66QB-dOdNnXnJJTJOAWx8AEYBIJ78JIo8_pHezE-HO4Q6CItnaPS4SJSqSD8koumkaQjG_c50sbFrDRiukaos8TGK2n/s1600/IMGP5573.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3gsOzVCsHSMRNX5NIBNLa84tunwpmMDJALYzYyET5gXtbyejMX66QB-dOdNnXnJJTJOAWx8AEYBIJ78JIo8_pHezE-HO4Q6CItnaPS4SJSqSD8koumkaQjG_c50sbFrDRiukaos8TGK2n/s320/IMGP5573.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Moonlight sur la Pancake Haus</td></tr>
</tbody></table>
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Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-47186014149101163922013-09-14T12:25:00.000+02:002013-09-15T12:54:47.097+02:004. Snow Canyon<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj88OzZF05NKuEC9kE8sHQ42aoleaKAJh9CH3k1aPp3uCiAjiXxiHNvb9jaOtNHC705PRRW70aZDZ1ZoHWka0xc_iBdqHKGqAIKcelivwjTXKtWFHjUKSU3L8nriIzFMLGu633uO0rOfXny/s1600/IMGP5192.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj88OzZF05NKuEC9kE8sHQ42aoleaKAJh9CH3k1aPp3uCiAjiXxiHNvb9jaOtNHC705PRRW70aZDZ1ZoHWka0xc_iBdqHKGqAIKcelivwjTXKtWFHjUKSU3L8nriIzFMLGu633uO0rOfXny/s320/IMGP5192.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jenny's Canyon</td></tr>
</tbody></table>
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</div>
C'est à <b>Snow Canyon</b>, à quelques minutes en auto de Saint George, que nous ferons nos premières randonnées. L'endroit est un parc. Le terme prête à confusion : à côté, le Parc Monceau a tout du jardin d'enfants ; ce n'est pas davantage un parc de loisirs aux attractions tonitruantes. Bien au contraire, il s'agit là d'un spacieux territoire à la nature jalousement protégée.</div>
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Son entrée est signalée par une guérite. Nous y stoppons pour nous acquitter du droit d'entrée, mais la cabane est vide. Nul ranger à l'horizon. Peu importe, les instructions sont claires : en l'absence du garde, marquer date et immatriculation sur une enveloppe, y glisser six dollars, l'enveloppe va dans l'urne prévue à cet effet et go ! La voie est libre.</div>
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Comme on le voit, rien n'oblige réellement à payer. Nous aurons plusieurs occasions de voir ce système fondé sur la confiance ; et l'on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi ce qui fonctionne si bien ici poserait tant de problèmes en France.<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2O588AGfg68XvUJbOzQ13DVEKwKeSKXME-5anSGYJL_98EeizY9f58MeB5n48LzmnhGKY3RtP60dYyTrzqbusTjaydkBduSvqgb0p5S6kTfWvLXdBNB6fNZGLOZ3k-mMSeZo7fLYZ5mcV/s1600/IMGP5222.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2O588AGfg68XvUJbOzQ13DVEKwKeSKXME-5anSGYJL_98EeizY9f58MeB5n48LzmnhGKY3RtP60dYyTrzqbusTjaydkBduSvqgb0p5S6kTfWvLXdBNB6fNZGLOZ3k-mMSeZo7fLYZ5mcV/s320/IMGP5222.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Début du sentier</td></tr>
</tbody></table>
</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le parc, plusieurs chemins de randonnée s'offrent aux visiteurs. Chacun porte sa fiche signalétique, avec son appellation, sa difficulté et d'éventuelles mises en garde. Pour étrenner notre expérience, nous nous arrêtons à <b>Jenny's Canyon</b>. "Promenade facile", avions-nous noté. C'est vrai. Le terrain est plat, balisé, agréable. Nous voici déambulant dans une immensité débarrassée de nos encombrants semblables, renouant avec la nature sans bornes devant laquelle l'homme a su s'effacer avec tant d'intelligence. La chaleur est vive mais pas insupportable, du moins pour une marche assez brève. Le sentier rocailleux mais praticable mène à une faille dans la roche - le canyon de Jenny proprement dit - dans laquelle on peut encore marcher quelque temps, jusqu'à ce que les parois se rejoignent.</div>
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La merveilleuse impression laissée par ce baptême - même si, à la déception d'Alexandra, nous n'avons croisé ni scorpion ni serpent à sonnettes - nous rassure. Dès le lendemain, nous nous attaquons à plus exigeant. Nous quittons donc assez tôt l'<b>Ambassador Inn</b>, notre hôtel propret et honnête d'une nuit, pour rejoindre Snow Canyon.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpsIlW4Mc_SsF2bkjFvhnAPWyAgmr-4XmE_J_tF8i4bXHbiAUQdE0h5MQ3RyGEhJnY6XQu7b5QuF_wZfxqbrTOqVXoWmOmXaRMuP83LkNiiLiFf1xH7fOwMFHPfpHy8v3ZbyJ229c2fhA9/s1600/IMGP5271.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpsIlW4Mc_SsF2bkjFvhnAPWyAgmr-4XmE_J_tF8i4bXHbiAUQdE0h5MQ3RyGEhJnY6XQu7b5QuF_wZfxqbrTOqVXoWmOmXaRMuP83LkNiiLiFf1xH7fOwMFHPfpHy8v3ZbyJ229c2fhA9/s320/IMGP5271.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lava Flow Overlook</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Notre choix s'est porté cette fois-ci sur le <b>Lava Flow Overlook</b>, randonnée plus ardue parmi des massifs de lave. Bizarrement, certains se prolongent sous terre en ayant façonné de véritables galeries qu'il est possible d'explorer. Mais pas question de s'y engager : l'endroit relève plus de la spéléologie qu'autre chose ! Il faut être équipé en conséquence, avec lampes frontales et outils, et surtout ne pas se blesser car nul ne viendrait à votre secours... Le portable ne passe évidemment pas à travers le sol. Nous restons donc en surface. Même là, la progression devient exigeante, entre roches acérées et dénivelés. Mais quel spectacle ! A notre droite défile une montagne imposante traversée de haut en bas par une faille gigantesque ; loin devant nous des strates de couleurs courent le long d'un massif grandiose. Nous devons nous faire à l'idée que nous parcourons en personne ces paysages de westerns tant de fois admirés depuis notre enfance. Et quelle sérénité souveraine dans ce lieu oublié par les touristes...<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJtguRTJ0TByLOMQgKFE60KXNsRwxeJY4AIXzOD6KURYt7t-8s_DRjXEH6l3Uryvth5ENSDHmsPl19DVJDZPD-wlgGBSxAoZtqK4i3rZ6UCB11cQfIKXoiPhJ2SA-ZJWlic-2_G8tCT8Av/s1600/IMGP5289.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJtguRTJ0TByLOMQgKFE60KXNsRwxeJY4AIXzOD6KURYt7t-8s_DRjXEH6l3Uryvth5ENSDHmsPl19DVJDZPD-wlgGBSxAoZtqK4i3rZ6UCB11cQfIKXoiPhJ2SA-ZJWlic-2_G8tCT8Av/s320/IMGP5289.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Entrée d'un tunnel de lave</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2XpPl3w5-tFTC8XfJglfJElQPy9tskAOqih9U9IcWZROADHU8y94mqrmjKMi2Fez_x7kzHO7OIyfTR_DX6HtG0xIJBi5oB10NA5nc2uziUt0kiNQV5LTPz0l6m2sbmWzAKltz43V7vKab/s1600/IMGP5315.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2XpPl3w5-tFTC8XfJglfJElQPy9tskAOqih9U9IcWZROADHU8y94mqrmjKMi2Fez_x7kzHO7OIyfTR_DX6HtG0xIJBi5oB10NA5nc2uziUt0kiNQV5LTPz0l6m2sbmWzAKltz43V7vKab/s320/IMGP5315.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sur le Lava Flow Overlook</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
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<br /></div>
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Cette fois-ci j'ai placé dans mon sac à dos une poche d'eau pour supporter la déshydratation. Je me sens un peu ridicule de suçoter dans un tuyau pour m'abreuver en cheminant ; mais quelle importance ? Il n'y a personne et, de toute façon, comme nous nous en rendrions compte assez rapidement, dans ce pays le mot "ridicule" n'a pas cours. N'est-ce pas aussi cela, la liberté ?<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtu6k8V-KL_SilSxbExlBs58XNyNcG28kKhfwiHSKY68of3gGXx3Pv33LeZztk4YlbRyFqdXNHgKdHjVCA4gVtSZUiLVxpBm0omYRCc8f1rncjlWbo307ObezsYdK5IjH_bIMNivu9Inso/s1600/IMGP5333.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtu6k8V-KL_SilSxbExlBs58XNyNcG28kKhfwiHSKY68of3gGXx3Pv33LeZztk4YlbRyFqdXNHgKdHjVCA4gVtSZUiLVxpBm0omYRCc8f1rncjlWbo307ObezsYdK5IjH_bIMNivu9Inso/s320/IMGP5333.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le long du sentier</td></tr>
</tbody></table>
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Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-4227006062667361422013-09-11T23:02:00.000+02:002013-09-15T12:54:05.016+02:003. Vers Saint George, Utah<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYXBd7GJVkt81Ta0bRokRSHkoET3pD7nmz0arXcPaUo3SefddmFNVEPaq0YsPiCFSBfbLAEr6WfIWHHD9lEqBpyNblKn5jCcC4EfVW5C0yQHmuE0TPyjPGRSzPEZMxMPYU_pLbGku_jIPR/s1600/IMGP5427.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYXBd7GJVkt81Ta0bRokRSHkoET3pD7nmz0arXcPaUo3SefddmFNVEPaq0YsPiCFSBfbLAEr6WfIWHHD9lEqBpyNblKn5jCcC4EfVW5C0yQHmuE0TPyjPGRSzPEZMxMPYU_pLbGku_jIPR/s320/IMGP5427.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sur la route vers Moab</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
La route vers St George dans l'Utah n'a pas de charme particulier, hormis celui, inestimable, de renouer avec les joies de la conduite en Amérique, placide, efficace, et si accessible pour nous, Européens compliqués ; vitesses automatiques, régulateur, siège confortable et large vue sur un horizon libre de toute embûche. Après des mois d'énervement dans la région parisienne, avec de braves automobilistes qui vous agonissent d'injures si vous roulez bêtement à 50 quand le panneau indique "50", et que vous avez de surcroît l'impertinence de ralentir à proximité des écoles, quelle joie de retrouver une route où l'agressivité n'est pas de mise. Je ne dis pas que là-bas les limitations de vitesse sont respectées, mais au moins celui qui veut filer droit vous dépasse sans chichis et file vivre sa vie de Fangio.</div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOsQsQjdclrr0M7y-Vdly5NJR68ea0120VHqg3myzn9BT0F7BuY8uAUUPFJPrg8L1WYRi2I1fvMhX7IRLwJdxWFNaquh9-l9EyjjRzkSij32NYJXGs05U1OBHbdazK3ktvGweln0FW8jzp/s1600/IMGP5361.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOsQsQjdclrr0M7y-Vdly5NJR68ea0120VHqg3myzn9BT0F7BuY8uAUUPFJPrg8L1WYRi2I1fvMhX7IRLwJdxWFNaquh9-l9EyjjRzkSij32NYJXGs05U1OBHbdazK3ktvGweln0FW8jzp/s320/IMGP5361.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vitesse et tranquillité </td></tr>
</tbody></table>
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La signalétique est claire et pragmatique. Le code de la route concourt à rendre la conduite agréable : au feu rouge, on peut tout de même tourner à droite s'il n'y a personne, après avoir observé un temps d'arrêt. Pas de rond-point : aux intersections, chacun a un panneau "stop". Les voitures passent à tour de rôle dans leur ordre d'arrivée. Je me suis laissé dire que les carrefours giratoires, en France, sont facturés au bas mot 100.000 euros, sachant que la note peut monter jusqu'au million. Si de telles sommes sont exactes, il y aurait là matière à soulager le contribuable en prenant les Etats-unis en exemple - un croisement, quatre panneaux - à condition que les autorités prennent la mesure de leur mission, en l'occurrence faire respecter la réglementation routière.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
A ce niveau de la discussion, il arrive toujours qu'une bonne âme vante les mérites de l'âme latine, rebelle à toute contrainte. La belle affaire ! On aurait donc le droit de maltraiter son prochain en se comportant comme un fieffé malappris au nom d'une prétendue culture latine ? Bien commode excuse pour ne pas affronter le réel : le problème est avant tout politique. Courage et opiniâtreté sont indispensables pour changer les choses - mais n'est-ce pas la moindre de choses que l'on attend d'un élu ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les policiers américains sont réputés pour leur intransigeance. Je n'ai pas eu l'expérience de me faire arrêter, mais j'avais les consignes en tête : s'arrêter sur le côté, baisser la vitre, poser les deux mains sur le volant. Et sourire. Ce pays ne rigole pas avec les conducteurs du dimanche. Sur la route, des panneaux rappellent que jeter un papier par la fenêtre - "no littering" - vous coûtera mille dollars. Dans les zones de travaux, l'amende pour excès de vitesse, déjà salée, sera simplement doublée. Dissuasif.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgN4uzgc3ZAY31jCwX54-_-J64jfxxzLdADfGcV66JHVqN81PtAZwEf1IG882P_2fFxMe8NKwq5w601g6knrKwSFNUsbrJ65xJqHz2ab7w58xRfqx4ote9NFL106HkccpGyeOzMVXd7FnCJ/s1600/CAM00184.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="283" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgN4uzgc3ZAY31jCwX54-_-J64jfxxzLdADfGcV66JHVqN81PtAZwEf1IG882P_2fFxMe8NKwq5w601g6knrKwSFNUsbrJ65xJqHz2ab7w58xRfqx4ote9NFL106HkccpGyeOzMVXd7FnCJ/s320/CAM00184.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paquetage du missionnaire en herbe</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAB3I3cGvu4nXv2LtJ0k_TFXVh6xhlR0xtbPXrusgWg68ooPmQHcp7JyEXshBMYyf2hoAYlEZtyTphhd31m15p74BkqTua0aCzrCBzW_F3BHdOqb3KWeYVS71pgCvD5uioWC540pSZc-Zr/s1600/CAM00183.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAB3I3cGvu4nXv2LtJ0k_TFXVh6xhlR0xtbPXrusgWg68ooPmQHcp7JyEXshBMYyf2hoAYlEZtyTphhd31m15p74BkqTua0aCzrCBzW_F3BHdOqb3KWeYVS71pgCvD5uioWC540pSZc-Zr/s320/CAM00183.jpg" width="240" /></a></div>
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<b>Saint George dans l'Utah,</b> c'est déjà les Mormons. Dans la boutique "Deseret Book", près du supermarché KMart, je retrouve ce qui m'avait tant interloqué il y a deux ans. Les livres bibliques, les guides pour devenir missionnaires (ces jeunes hommes en chemise blanche en propres sur eux qu'il nous arrive de croiser dans notre contrée de mécréants), un kit du parfait petit mormon, avec mini bible et friandises chocolatées. Je feuillette un livre intitulé "Sept miracles qui sauvèrent l'Amérique". Il se termine par l'assassinat raté de Donald Reagan. Je trouve un jeu d'échec où blancs et noirs deviennent "Nephites contre Lamanites", selon la mythologie locale. Sans être le moins du monde concerné par les croyances diverses, je reste étonné devant la tranquille candeur avec laquelle tout ce matériel de propagande est mis en exergue. Il ne manque que Ned Flanders et ses insupportables "salut-sali-salou, voisinou !"</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOT42W5JMaVvH6nLu6Tipm31PJNGp47fzbxU5_7cZ5L85u-jEDc2sBcV7Yyel2kkGZDLiLTtYqOJDMo-QQjvcqkooAmhg5iSs-zDlV2-fHjdK1030LJiureqHtHm3_hP4xh2pl4HFi8sjZ/s1600/CAM00182.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOT42W5JMaVvH6nLu6Tipm31PJNGp47fzbxU5_7cZ5L85u-jEDc2sBcV7Yyel2kkGZDLiLTtYqOJDMo-QQjvcqkooAmhg5iSs-zDlV2-fHjdK1030LJiureqHtHm3_hP4xh2pl4HFi8sjZ/s320/CAM00182.jpg" width="277" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp9bfme0MUE56t2U-2ctlGR3pxUn3mTOexxYhqb2d8PsxPXXchVZPRWHplpUgYuEZavG881ypDioieMDLkioO91EkaEvDZQ2U3YsPahJ5sNcvYFXNMTLgIJawDxWTqouPo6Ajewf_nRhr9/s1600/CAM00178.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp9bfme0MUE56t2U-2ctlGR3pxUn3mTOexxYhqb2d8PsxPXXchVZPRWHplpUgYuEZavG881ypDioieMDLkioO91EkaEvDZQ2U3YsPahJ5sNcvYFXNMTLgIJawDxWTqouPo6Ajewf_nRhr9/s320/CAM00178.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKYJaOPlXt-Xd6Ng-H1tzrIWS2ilY1mEP0hhPp62AHZbzbIpMortwoC526LlVLTmanrexjH6nVHpPho5PB_AwJi8UEsCVAq-ZCLQCjsIW4XQ4upzgOTcYimBAWDL4O8B0d-CCvDugHcCpe/s1600/CAM00186.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="309" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKYJaOPlXt-Xd6Ng-H1tzrIWS2ilY1mEP0hhPp62AHZbzbIpMortwoC526LlVLTmanrexjH6nVHpPho5PB_AwJi8UEsCVAq-ZCLQCjsIW4XQ4upzgOTcYimBAWDL4O8B0d-CCvDugHcCpe/s320/CAM00186.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le soir, nous visitons les alentours d'un temple aux façades blanches striées par le vol alerte de pipistrelles. Ce vaste édifice de la Church of Jesus Christ of Latter-day Saints (ou LDS Church, Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours) n'était pas ouvert au public. Nous aurions pu y retrouver un canon français qui servit à Moscou du temps de Napoléon, arrivé ici après de longues pérégrinations.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicm1YSfe0WNTZYUJkthAsXdTr5jq3yrSdRD75kkQwwyhRUG-XwRVhZ9R4I8FX5ixnGsrJQhLBwT3oCfdDd1nHiVCkf7l0HwNlcmBIFCEsNc27TNpmumwfQ6ss9HtmnJn_oQFy2SFtRcSrx/s1600/IMGP5244.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicm1YSfe0WNTZYUJkthAsXdTr5jq3yrSdRD75kkQwwyhRUG-XwRVhZ9R4I8FX5ixnGsrJQhLBwT3oCfdDd1nHiVCkf7l0HwNlcmBIFCEsNc27TNpmumwfQ6ss9HtmnJn_oQFy2SFtRcSrx/s320/IMGP5244.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Temple de Saint George, Utah</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais ce ne sont pas les affaires religieuses qui nous ont attiré à Saint George. La région est riche en ressources touristiques, bien que les visiteurs rechignent à s'y arrêter. Nous ferons ici nos premières randonnées mémorables, seuls dans l'immensité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfEwkNqqxNd6712Fhwx9NAMWrUCCYlXgiWWa9jrfUSgOCrW8spDUFDNe8pwdt7MGPg90XlhVPUe0LZK7UJQ_OlI-FQGKEkgUMc5GUcGxlSe_XFWir3kSPryi7aRBDW0DkDmB1FnebDhxGz/s1600/CAM00177.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfEwkNqqxNd6712Fhwx9NAMWrUCCYlXgiWWa9jrfUSgOCrW8spDUFDNe8pwdt7MGPg90XlhVPUe0LZK7UJQ_OlI-FQGKEkgUMc5GUcGxlSe_XFWir3kSPryi7aRBDW0DkDmB1FnebDhxGz/s320/CAM00177.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">"Je sais que les Écritures disent vrai" - "Je veux devenir un missionnaire maintenant"</td></tr>
</tbody></table>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-66595714542649312012013-09-09T23:02:00.001+02:002013-09-15T12:54:18.343+02:002. Chère voiture !Pour cette première location, j'avais choisi depuis la France un 4x4 de base - pas très cher - avec dans l'idée de négocier un upgrade le jour de la prise du véhicule. Le truc a marché, mais trop bien marché. Je me suis laissé embobiner par une commerciale habile qui a réussi à me "vendre" un 4x4 de luxe pour lequel j'ai dû aligner un beau petit pécule non prévu au budget.<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4vBQX_nxCyLDt2eNblaLknw87biGaDLaPeDBg2K8vjCJ5Bidibu0LEPpg80efAAlq8zrUSMsNPXrrQ7oe561wj2_W7LjTV2NFKMaRZkYVdMZUxFMLWYrfHsWDJHFWpDf2VeHNXsMWdFoK/s1600/IMGP5011.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4vBQX_nxCyLDt2eNblaLknw87biGaDLaPeDBg2K8vjCJ5Bidibu0LEPpg80efAAlq8zrUSMsNPXrrQ7oe561wj2_W7LjTV2NFKMaRZkYVdMZUxFMLWYrfHsWDJHFWpDf2VeHNXsMWdFoK/s320/IMGP5011.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Infiniti, poste de conduite</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
Sa technique fut aussi simple qu'admirable. A ma demande candide de négocier un upgrade, la commerciale de Dollar m'apprend qu'il y aurait une voiture parfaite pour nous, mais qu'elle n'était pas disponible. Pour s'en assurer, elle passe quelques coups de fils qu'elle ponctue d'un air navré. Après chaque appel elle nous déclare combien elle est affligée pour nous. Mais un ultime essai illumine son visage : contre toute attente, le formidable véhicule dont elle nous vante les mérites venait d'être libéré. Elle m'annonce un surplus de prime qui ne me paraît pas exorbitant sur le coup et me fait signer d'emblée les documents nécessaires ; ce n'est que lorsque je vois le total de la facture, pour tous les jours cumulés et après application de la taxe, que je me rends compte du panorama complet. L'affaire n'est décidément pas du tout bon marché. Mais par lassitude et crainte de me dédire, je signe le contrat fatidique.<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7y5db1xQieRYC6BRXAkMwDrm9aWeNNppozw3t9xOkdJwHqwxwYP4qem6u7LQgJLpBwYT6awlJk7wYAQA6zYRD4puW1Xz4P1tLhKIEkzc84Ix1gGNa-HJF59MJAHcy__k9pOk-N0nwUsDd/s1600/IMGP5005.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7y5db1xQieRYC6BRXAkMwDrm9aWeNNppozw3t9xOkdJwHqwxwYP4qem6u7LQgJLpBwYT6awlJk7wYAQA6zYRD4puW1Xz4P1tLhKIEkzc84Ix1gGNa-HJF59MJAHcy__k9pOk-N0nwUsDd/s320/IMGP5005.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La prise du 4x4 à Vegas</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Bref : ne jamais tenter de négocier avec plus fort que soit, quand on a hâte de partir, que l'on peine à calculer mentalement les taxes et la conversion en euros, que la famille s'impatiente après une longue attente dans le terminal envahi par les touristes et que les brumes du jet lag ne se font pas encore dissipées.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQI_8WSfv1rQhM_qIiAcvW6mkS6piEuljdo8i47dMUgi-PIKedNkSIO5aoz3S8VVe2QzKM-Xn5Q4xqzLFjQVaKE5J8abbIhTV3zTA9qHmanYMwvu4Qy2J_BjMGoba0IyJq3IXM7CUDBSkp/s1600/IMGP5102.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQI_8WSfv1rQhM_qIiAcvW6mkS6piEuljdo8i47dMUgi-PIKedNkSIO5aoz3S8VVe2QzKM-Xn5Q4xqzLFjQVaKE5J8abbIhTV3zTA9qHmanYMwvu4Qy2J_BjMGoba0IyJq3IXM7CUDBSkp/s320/IMGP5102.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Parking du Caesars Palace</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
Mais il est vrai que le <b>superbe Infiniti</b>, un 4x4 de luxe à la gueule de squale mafflu, est un véhicule de rêve. Son tableau de bord est truffé d'électronique : un grand écran avec ordinateur de bord sert aussi bien de GPS que d'écran TV pour visualiser les environs immédiats à chaque manœuvre. Un créneau ? Automatiquement, le tableau de bord affiche la voiture vue de haut, comme filmée depuis un puissant satellite, ainsi que les autres véhicules à proximité. L'image nette de tout se qui se trouve derrière l'Infiniti apparaît. Quelle joie de se garer en toute sécurité ! Nous avons exploré le 4x4 comme s'il s'agissait d'un jouet merveilleux. Pour la musique, nous connecterons notre téléphone par Bluetooth. Pas moins de quatre prises de courant 12 V. Et l'ouverture du coffre se commande à distance.<br />
<br />
Ce baume au cœur après le coup commercial si douloureux pour mon portefeuille me fait oser un trait d'humour, qui n'a pas le succès mérité auprès des miens : <b>"c'est la première fois que je conduis une voiture avec une caméra dans le derrière"</b>.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRQqy5fkbX6a35j9WHKNSY4bR7OIbNr1y_RR8TiiBH7OfDJXt-URTZduyJWS9lgGzEsXksfpXNQ0yMjX2iZWBSJhzTdc3bgWp9ShMIp9jp6QeR-m_RAE5yWaJQZEJLlC3TYAZ3ozagQnG7/s1600/IMGP5411.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRQqy5fkbX6a35j9WHKNSY4bR7OIbNr1y_RR8TiiBH7OfDJXt-URTZduyJWS9lgGzEsXksfpXNQ0yMjX2iZWBSJhzTdc3bgWp9ShMIp9jp6QeR-m_RAE5yWaJQZEJLlC3TYAZ3ozagQnG7/s320/IMGP5411.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Caméra embarquée</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4nF_K0Lr6CpGgK0E2i_FzmVPrfD3zTpFwZvvvr2v9vBNdAnWtiq07LPCB-SWirMSvMb3Of63hp_UkPjV-LJOoYthcEvBPjmyh_vg2JgiUBvSBjkMkLr4AdzE49J-9dsLa5-Btmn5e3-jH/s1600/IMGP5111.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4nF_K0Lr6CpGgK0E2i_FzmVPrfD3zTpFwZvvvr2v9vBNdAnWtiq07LPCB-SWirMSvMb3Of63hp_UkPjV-LJOoYthcEvBPjmyh_vg2JgiUBvSBjkMkLr4AdzE49J-9dsLa5-Btmn5e3-jH/s320/IMGP5111.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le GPS et la musique par Bluethooth</td></tr>
</tbody></table>
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Après vérification, il s'avère que cette voiture si bien adaptée aux routes américaines n'est, contre toute attente, pas un produit local : Infiniti est une filiale de Renault-Nissan.<br />
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Ce monstre de puissance - le moteur dépasse les 300 chevaux - nous offrira confort et sécurité pendant dix jours. Une expérience inoubliable ; tout comme son prix, d'ailleurs.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNmHImD8CEfolU1_wXhttWCby1K3Bo-X7unlNDmiX600Cm3DKq3cxb-z33BO1yBCWgDH_Eb7VB_5hRK4ofnTq-n7RnBQeQeCnIVEjawB__uISOlYSdlqijOMNV0kKZX3DhX89NP9irv4gq/s1600/IMGP5175.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNmHImD8CEfolU1_wXhttWCby1K3Bo-X7unlNDmiX600Cm3DKq3cxb-z33BO1yBCWgDH_Eb7VB_5hRK4ofnTq-n7RnBQeQeCnIVEjawB__uISOlYSdlqijOMNV0kKZX3DhX89NP9irv4gq/s320/IMGP5175.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au soleil du Snow Canyon, Utah</td></tr>
</tbody></table>
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<br />Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-32122617445690563932013-09-07T18:36:00.004+02:002013-09-15T12:54:30.759+02:001. Grand Ouest 2013 : l'Amérique, encore ?<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNthLO_YVv9KdQLDr_DYv4eSEfTU3Kj2WcEpG-CKGFexWlXBxxWs0QeDcPAT1Hv_HkJp50HPF4BXEm4F49bcWLppmnNywagOxSUeetAQW7GVcIq7R9LJeOCHY2TsWI0uAWZbCz06SHwH66/s1600/IMGP4749.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNthLO_YVv9KdQLDr_DYv4eSEfTU3Kj2WcEpG-CKGFexWlXBxxWs0QeDcPAT1Hv_HkJp50HPF4BXEm4F49bcWLppmnNywagOxSUeetAQW7GVcIq7R9LJeOCHY2TsWI0uAWZbCz06SHwH66/s320/IMGP4749.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le palace Mirage dans l'aube (Las Vegas)</td></tr>
</tbody></table>
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<div style="text-align: justify;">
Oui. Notre voyage de 2011 ne fut qu'un prélude. Alexandra, du haut de 5 ans, était trop petite, pensions-nous, pour randonner ; cette fois-ci nous ferons de nombreuses excursions. Nous ne nous étions pas attardés dans certains lieux au charme insoupçonné ; en 2013 nous passerons quatre jours entiers dans la région des arches de pierre et des canyons. Nous avions soigneusement évité le Désert de la Mort, de peur de voir notre bout de chou se ratatiner sous l'effet de la chaleur. Ce sera l'un des points culminants de notre séjour. Et, faute de choisir entre Los Angeles et San Francisco, nous avions passé en 2011 deux jours dans chacune de ces villes, sans avoir eu le temps d'en apprécier aucune. Pour cet été nous avons préféré séjourner seulement à Los Angeles.</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtg2BOY54cfjrYs5NpwfnuOV2YTCpgV6y1iVTUL0fROyyds4s3iZ2ZhDyD7n3nfaeS5tDb7wZcoBg84ktkS0fUmG80v878_9AhDpF4gZrzvCHlCE8TwD7idTDHG4DIyj0Y_hR_d0hzI6Zl/s1600/IMGP4939.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtg2BOY54cfjrYs5NpwfnuOV2YTCpgV6y1iVTUL0fROyyds4s3iZ2ZhDyD7n3nfaeS5tDb7wZcoBg84ktkS0fUmG80v878_9AhDpF4gZrzvCHlCE8TwD7idTDHG4DIyj0Y_hR_d0hzI6Zl/s320/IMGP4939.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Eiffel végasienne, le jour...</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdSv8OmXGlzW5M9ftlFNZEmXZFGpVuPAV_uMTelswJ3AwXk2xgBiJkZaS5O-Iu65_90gL01xI9cqBOYV0yiNXt34g471FiUCFZIe4UgYQNZ8bFND3JS7ly5ojXbJhX8t5xKHlPg_fGAmPa/s1600/IMGP4889.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdSv8OmXGlzW5M9ftlFNZEmXZFGpVuPAV_uMTelswJ3AwXk2xgBiJkZaS5O-Iu65_90gL01xI9cqBOYV0yiNXt34g471FiUCFZIe4UgYQNZ8bFND3JS7ly5ojXbJhX8t5xKHlPg_fGAmPa/s320/IMGP4889.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">... et la nuit.</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;"></span><br />
<span style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;"><br /></span></span>
<span style="text-align: justify;">Ce nouveau voyage est le fruit d'une longue, très longue préparation. Je l'ai détaillée dans un article qui se révèle sans doute trop abrupt pour commencer le récit ; aussi je préfère le publier en annexe, tout en glissant çà et là des conseils qui pourraient servir à d'autres au fil du journal.</span><br />
<span style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br />
</span></span> <span style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ce séjour de trois semaines </span>nous a mené de Las Vegas à l'Utah puis à Moab ; dans la triste ville de Page, nous avons navigué sur l'admirable Lake Powell. Après un bref retour à Vegas, ce fut la Death Valley, une étape à Barstow - avec le célèbre Bagdad Café - puis dans le méconnu Big Bear Lake. Enfin, notre défi était de repartir en ayant un peu mieux compris ce qui pouvait faire le charme de la tentaculaire Los Angeles.</span><br />
<span style="text-align: justify;"><br />
</span> <br />
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjddL9TYQlUswvQzPh2kG5YaWf1L9KfDabsk9Ag2thsaoIOVH97TEAUJPfX2B6wgRia7m0dxJ8NG04V4yOj7pcYgwb4Ufc_WOl7nfcMBG6nEpBfJv2a-ls5xZfQ0Q3ZJWm1CVRbj8pfk_K7/s1600/IMGP4878.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjddL9TYQlUswvQzPh2kG5YaWf1L9KfDabsk9Ag2thsaoIOVH97TEAUJPfX2B6wgRia7m0dxJ8NG04V4yOj7pcYgwb4Ufc_WOl7nfcMBG6nEpBfJv2a-ls5xZfQ0Q3ZJWm1CVRbj8pfk_K7/s320/IMGP4878.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Strip by night</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Pourquoi Vegas ?</span> Choisir la capitale de la frivolité pour point de chute, quand on est en famille et éloigné des choses du jeu, peut sembler étrange. Mais au moins cette première étape permet-elle de se remettre un peu du décalage horaire qui nous aurait empêché de profiter comme il se doit des merveilles de l'Ouest. Et de goûter de loin à cette vie de luxe à laquelle les joueurs chanceux ou les Golden Boys peuvent prétendre.<br />
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDkA1UP4_vnlHj5_7cO7YeREBgm7ceRfQyZf99jNxXMa2j2_Lya0BziIdJzvz-lyzGlk4NxjO_PAKSfoyFLqhnwQwqR-67ccgNnLV4BlvKHY8mhRV7DMuVjFkRnjfmwQFAxbXsOKxPw4eD/s1600/IMGP4914.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDkA1UP4_vnlHj5_7cO7YeREBgm7ceRfQyZf99jNxXMa2j2_Lya0BziIdJzvz-lyzGlk4NxjO_PAKSfoyFLqhnwQwqR-67ccgNnLV4BlvKHY8mhRV7DMuVjFkRnjfmwQFAxbXsOKxPw4eD/s320/IMGP4914.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rome en toc</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje8-Vw8lMASPbQr7Aom7dXzlHhAu2VVrhWMux7EvcFMuHHPuRWKfWkkthhpmb9dJhN6OTzRpqyCYkmuXasJdfY4jAN5BNKo7P1eorONonaInl8Zb1JCQLLKnQWbk5zoWV7oH_XSNB5lo5Y/s1600/IMGP4758.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje8-Vw8lMASPbQr7Aom7dXzlHhAu2VVrhWMux7EvcFMuHHPuRWKfWkkthhpmb9dJhN6OTzRpqyCYkmuXasJdfY4jAN5BNKo7P1eorONonaInl8Zb1JCQLLKnQWbk5zoWV7oH_XSNB5lo5Y/s320/IMGP4758.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Suite au Caesars Palace</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidDlS0YK849L8bfV-WkArTugHwNSMTSc368LLnMgBK6amQqBOA-c8PnHtoKmFLeEg4O10tzEvZ53hiGkp9cOn9Ru3vaajm0l0_cuMOVC1Z-yVrOpNTLTpQqnobcHbBHSnzqpg_lerb0SsJ/s1600/IMGP4756.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidDlS0YK849L8bfV-WkArTugHwNSMTSc368LLnMgBK6amQqBOA-c8PnHtoKmFLeEg4O10tzEvZ53hiGkp9cOn9Ru3vaajm0l0_cuMOVC1Z-yVrOpNTLTpQqnobcHbBHSnzqpg_lerb0SsJ/s320/IMGP4756.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jet Lag</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;">Le <b>Caesars Palace</b> est universellement célèbre depuis le premier volet de <i>Very Bad Trip</i>. Ce fut notre repère pour les trois nuits à Vegas. L'occasion de tester le coup du billet de 20$ glissé dans le passeport, accompagné de la phrase rituelle "May we have a free upgrade ?". Le truc a marché, sans doute, puisque l'on nous donna un véritable appartement de luxe, avec un salon gigantesque, deux énormes TV écran plat et une salle de bain pléthorique, avec jacuzzi et TV incorporée dans le miroir. Il est vrai qu'on aurait pu se passer d'un tel tape-à-l’œil ; mais nous aurions eu des regrets de ne pas profiter, un peu, de ce que Vegas peut offrir. Le premier matin est toujours délicat. En pleine forme dès potron-minet, quand les fêtards regagnent leur lit, il faut attendre une heure décente pour petit-déjeuner. Je profite des lueurs de l'aube pour immortaliser l'immense appartement, en attendant que les filles ouvrent l’œil à leur tour.</span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgocIRNIe57soAFs-tqDsFtPdBEuPhBzrFE-Rj654vMvjZ4JOGNhBPZiOPq16SNGF3XQQ-4BGh0T2WkGDrN77dL0Q9MTnSxb18HRBlXKHeKS4Np9ON-YJX9ZXEnzDgufx7HK2Afik67xOtI/s1600/IMGP4752.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgocIRNIe57soAFs-tqDsFtPdBEuPhBzrFE-Rj654vMvjZ4JOGNhBPZiOPq16SNGF3XQQ-4BGh0T2WkGDrN77dL0Q9MTnSxb18HRBlXKHeKS4Np9ON-YJX9ZXEnzDgufx7HK2Afik67xOtI/s320/IMGP4752.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
***</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq4SQLQ42CA82r8mLQ_Rn04EDclqCzwJy3eSKrveKMCaLLPs6eOhkNxJjsqPZopZPc-eVW-RcOtFIueqCCmpw4w_CYGl8XilNzu4CChVMWxUS5lClLGZaECJPzIEx4GkTKLVuKt3kosi6n/s1600/IMGP4776.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq4SQLQ42CA82r8mLQ_Rn04EDclqCzwJy3eSKrveKMCaLLPs6eOhkNxJjsqPZopZPc-eVW-RcOtFIueqCCmpw4w_CYGl8XilNzu4CChVMWxUS5lClLGZaECJPzIEx4GkTKLVuKt3kosi6n/s320/IMGP4776.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Breakfast</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRpjCAmLPqa0qAgKLJ99cABjvuGCtxoLkx9xLq17NpNx10A8FR6MEO7mGfUuNZQIJ7TTipoFgzVfNlGcq5Z5lQR_oW0SNE5lqeOTzq-B_6Xl9lXHXxCIi640U9fJyv9mL5C0lbutYEyTfL/s1600/IMGP4888.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRpjCAmLPqa0qAgKLJ99cABjvuGCtxoLkx9xLq17NpNx10A8FR6MEO7mGfUuNZQIJ7TTipoFgzVfNlGcq5Z5lQR_oW0SNE5lqeOTzq-B_6Xl9lXHXxCIi640U9fJyv9mL5C0lbutYEyTfL/s320/IMGP4888.JPG" width="320" /></a><span style="text-align: justify;"></span><br />
<span style="text-align: justify;">
</span> <span style="text-align: justify;">Notre premier séjour dans cette cité, en 2011, m'avait, contre toute attente, subjugué. La deuxième fois est différente. Les balayeurs au petit matin, les employés mexicains qui baillent derrière leur guichet renvoient à un quotidien bien ordinaire. L'on devine les mécanismes qui font tourner la machine à rêves ; </span><span style="text-align: justify;">la splendide femme du premier rendez-vous s'est transformée en starlette trop maquillée pour échapper à une certaine vulgarité.</span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRzV8ZpWhBlvVPU0eyJ6cjvVzYKIjVh3SNLUwo_5x46cGysms0HUOX0kA_DzUfv_-_HjmHRN5dKvny-KN-zI0hAhUyUmrsobgEg9_f95Dnl9fDr7PsV0nmRjMeqJFbZMyy9GmMwHg0JVlK/s1600/IMGP4802.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRzV8ZpWhBlvVPU0eyJ6cjvVzYKIjVh3SNLUwo_5x46cGysms0HUOX0kA_DzUfv_-_HjmHRN5dKvny-KN-zI0hAhUyUmrsobgEg9_f95Dnl9fDr7PsV0nmRjMeqJFbZMyy9GmMwHg0JVlK/s320/IMGP4802.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Vegas ordinaire (Paradise)</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEishOUNLD0GfdYxMg0KfkSN14hzAN_4Emb7Kp4iBGY8NbVN8iBs9pNU4s6OCkHr7CGy_Mt5-i5c8cJcoFMJvzDoC88cfgVVn21QlRyNSpmPIV6HMvkaGCeev6wrdle87ruvU2IrqME8IpTk/s1600/IMGP4784.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEishOUNLD0GfdYxMg0KfkSN14hzAN_4Emb7Kp4iBGY8NbVN8iBs9pNU4s6OCkHr7CGy_Mt5-i5c8cJcoFMJvzDoC88cfgVVn21QlRyNSpmPIV6HMvkaGCeev6wrdle87ruvU2IrqME8IpTk/s320/IMGP4784.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Intersection (Paradise)</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;"><br />
</span> <span style="text-align: justify;">Quelques balades dans la ville ordinaire, loin du Strip, finissent de nous convaincre que la ville ne se démarque pas des autres métropoles américaines, avec ses quartiers sans charme, ses restaurants de chaîne et ses gigantesques temples de consommation. Et nous nous sommes souvenus des énormes distances qui séparent les quartiers. L'adresse qui semblait si proche sur la carte, à trois rues d'ici, devient une destination lointaine que l'on peine à rejoindre au bout d'une bonne heure de marche. Pour nos premières courses, je déniche en promotions dans un Walmart une paire de chaussures de randonnées : un achat prévu depuis longtemps et qui me sera indispensable pour parcourir des miles entiers dans la poussière rouge de l'Utah. Nous trouvons aussi un siège rehausseur pour notre enfant : nous préférons en faire l'acquisition pour la durée du séjour, plutôt que de louer cet accessoire aux loueurs d'autos, ce qui serait revenu bien plus cher. A la fin du voyage nous abandonnerons le rehausseur dans le 4x4 ; il n'aura certainement pas été perdu pour tout le monde.</span><br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcMN526_7zGlOLcagIkj-v_pSHYiprX7sMmoVjhKgRx4FSvi0ItEoXHITEoahvUfrYgYwFviVq5cqdDcUPcwUdVjTppX2ii8OHHNrYAI7FeD8OcsJvWvIfPXd7l2mN1JJFMPaLfn-6vVVO/s1600/IMGP4840.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcMN526_7zGlOLcagIkj-v_pSHYiprX7sMmoVjhKgRx4FSvi0ItEoXHITEoahvUfrYgYwFviVq5cqdDcUPcwUdVjTppX2ii8OHHNrYAI7FeD8OcsJvWvIfPXd7l2mN1JJFMPaLfn-6vVVO/s320/IMGP4840.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Shopping & loisirs</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;"></span><br />
<span style="text-align: justify;">
</span> <span style="text-align: justify;">Il n'en reste pas moins que l'univers du Strip, avec ses monuments, ses fontaines et ses écrans géants, reste fascinant. Suivant les conseil lus dans Forum Voyages, nous avons testé <b>The Cheese Factory</b>, que l'on rejoint par la galerie marchande du Caesars Palace. Ce n'est ni une usine, ni une exposition de fromage, mais un restaurant assez classique, où l'on mange il est vrai de très bons plats en profitant de la connexion wifi des boutiques environnantes. Les visites des magasins Coca-Cola et M&M'S furent moins indispensables, à moins que l'on apprécie de voir l'Amérique outrancièrement sucrée se dévoiler sans vergogne. Chez Coca, la seule expérience intéressante fut la dégustation d'un plateau de sodas venus du monde entier, avec quelques déconvenues qui heurtèrent nos papilles.</span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ3tjl55zc10jA30-hkOh8rYnyc3z337d8oZel4L7C0B323PsEgKHj_4iY_jPcyMxPu_5fFwhLZ9Br3WcYwHUH1zIqOv4P9N9H-_zl9I2sdI-TCdSuwXUeHZiVM-cJGhxvopZkH1Ao1me8/s1600/IMGP4990.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ3tjl55zc10jA30-hkOh8rYnyc3z337d8oZel4L7C0B323PsEgKHj_4iY_jPcyMxPu_5fFwhLZ9Br3WcYwHUH1zIqOv4P9N9H-_zl9I2sdI-TCdSuwXUeHZiVM-cJGhxvopZkH1Ao1me8/s320/IMGP4990.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sodas du monde chez Coca</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;"><br />
</span> <span style="text-align: justify;">Après Las Vegas, notre première partie du séjour formait un circuit : St George, Moab, Bluff, Page, Kanab, Las Vegas. Mais avant tout il fallait récupérer la voiture de location depuis longtemps réservée depuis la France - c'est du moins ce que nous imaginions.</span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXc6uAoykPy4jju-z8kUYST0zcbVVirFy3R09HA3lZVcFvMy1cljjfggxkcyAOQkIDEkRxDDk4uwrQ5EisCVDssjm3jFsE3Y9DZxQ3Ht9W75mibCcnCsXSeU3UzUEei_yljnjf_3WSO-Pd/s1600/IMGP4890.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXc6uAoykPy4jju-z8kUYST0zcbVVirFy3R09HA3lZVcFvMy1cljjfggxkcyAOQkIDEkRxDDk4uwrQ5EisCVDssjm3jFsE3Y9DZxQ3Ht9W75mibCcnCsXSeU3UzUEei_yljnjf_3WSO-Pd/s320/IMGP4890.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans l'aube éternelle</td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: justify;"><br />
</span> <span style="text-align: justify;"><br />
</span> <br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4ronxwKYRo2BGRCSrWv1Yq_O-zEs9sVSJQAMforng4faq6oqEtUYYDvbaqwVY8-hTZdfXVOCbASBgn8hNWN2kzn7njQ6mVRo6i9ftQjayRycSdJjqF9aJpHD2VlBlh_rUKSkLFZDaISZs/s1600/IMGP4820.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4ronxwKYRo2BGRCSrWv1Yq_O-zEs9sVSJQAMforng4faq6oqEtUYYDvbaqwVY8-hTZdfXVOCbASBgn8hNWN2kzn7njQ6mVRo6i9ftQjayRycSdJjqF9aJpHD2VlBlh_rUKSkLFZDaISZs/s320/IMGP4820.JPG" width="211" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Démesure commerciale</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxAVhcIOo2xOGqshdpH7nnDhvtF9XpCX_KdXkHKjw1_K5XfAtHFPsVwipsbOZan72kIkp7dpy3wwAuZ0ipslXla6LxkVrIF018j9-VX2iarL43sDjoDvIZei8ahOotLY5lOuEVkqfWe7n8/s1600/IMGP4799.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxAVhcIOo2xOGqshdpH7nnDhvtF9XpCX_KdXkHKjw1_K5XfAtHFPsVwipsbOZan72kIkp7dpy3wwAuZ0ipslXla6LxkVrIF018j9-VX2iarL43sDjoDvIZei8ahOotLY5lOuEVkqfWe7n8/s320/IMGP4799.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mozart avec nous !</td></tr>
</tbody></table>
Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-24928476570386796482011-12-27T18:19:00.001+01:002011-12-29T18:10:23.020+01:00Hommage à Revel<div style="text-align: justify;">
Le retour vers l'agence de location, l'aéroport et la France ne sont qu'anecdote. Nous avons beaucoup dépensé à San Francisco pour un résultat mitigé. La ville est beaucoup plus jolie que Los Angeles, et les manifestations excentriques que nous avons cru y découvrir ne sont après tout que l'expression d'une tolérance chère à la nation américaine. Mais la ville n'est pas sympathique pour autant. Nous avons la déplaisante impression de ne pas être à notre place ici. Serions-nous trop imbus de notre vieille Europe ?</div>
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Il est vrai que nous n'avons pas eu le temps de nous habituer à cette cité ; il est tout aussi manifeste qu'elle n'a pas su en retour nous séduire au premier regard. Je compare à une autre grande ville de liberté, Amsterdam, qui nous avait enchantés de l’instant même où nous y avions mis les pieds. Pourquoi Amsterdam et pas San Francisco ? Comment se fait-il que la métropole californienne provoque chez nous ce malaise ténu ? Nous n'avons pas la réponse.</div>
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On ne peut nier que le nombre d'indigents (oui, j’évite d’employer l’affreux sigle en trois lettres à la mode chez nous depuis trois ou quatre lustres) surprend dans la ville américaine. Encore faut-il savoir distinguer les clochards des citoyens habillés de chiffons ou d'oripeaux peu conformistes parce qu'ils en ont fait le choix. Bien malin qui saurait distinguer les uns des autres d’un simple coup d’œil. Mais il y a un réel problème de misère et de violence ici. Tous les guides mentionnent des quartiers à éviter le soir tombé. Le Routard explique pourquoi l’on trouve tant de <em>homeless</em> à San Francisco : les refuges et autres centres de soins spécialisés ont été fermés par un ancien gouverneur de Californie appelé Ronald Reagan, jetant dans la rue une population désemparée.</div>
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Voilà une tare de plus pour un homme politique que nous avons pris la coutume de considérer comme une sorte d’handicapé mental léger, un cow-boy d’opérette ajoutant la malfaisance à l’inculture. Les Américains, eux, le prennent pour l’un de leurs meilleurs présidents. Qui a raison ? Poser le débat est difficile. Il est délicat en France de faire admettre que la politique reaganienne n’a pas été que désastreuse. Elle aurait même, paraît-il, donné quelques résultats positifs.</div>
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L’explication du Routard sur les homeless de San Francisco semble bien légère, étant donné que Reagan a cessé d’être gouverneur de Californie en 1975. Cela fait près de quatre décennies. Que dirions-nous d’un guide touristique en langue anglaise qui, en pointant le nombre de sans-abris à Paris, désignerait sans ambages Michel Durafour, ministre du travail sous Valéry Giscard d’Estaing, comme responsable de cette situation ? Je ne prétends pas exonérer les hommes politiques de leurs responsabilités, je cherche simplement à souligner un réflexe qui désigne sans coup férir un coupable selon des a priori. Car enfin, que s’est-il passé à San Francisco de 1975 à aujourd’hui pour que la misère continue à y prospérer à ce point ? La vérité est que l’on dénombre depuis cette date autant de Démocrates que de Républicains au poste de gouverneur de l’Etat. Il faudrait donc être bien peu exigeant pour se contenter de la réponse toute faite « Reagan libéral, donc Reagan coupable ». D’une façon plus générale, je pense qu’un certain anti-américanisme ordinaire oriente notre façon de comprendre ce pays.</div>
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J’avance une expérience personnelle. Quelques jours avant le voyage, je consulte mon médecin généraliste pour garnir la traditionnelle trousse à pharmacie. En me tendant l’ordonnance, la jeune praticienne ajoute d’un air entendu : « vous la laisserez dans vos bagages à côté de vos médicaments, sinon ils peuvent vous faire des problèmes au contrôle. Vous savez, hein, les Américains… » Elle me regarde avec un sourire entendu tout en levant les yeux au ciel. J’ai pourtant dans l’idée que le contrôle des substances transportées n’est pas absolument déraisonnable de la part d’un pays soumis avec constance aux assauts terroristes. Mais je ne vais pas me lancer maintenant dans une pénible argumentation. Je sais combien il est difficile de remettre en cause des habitudes tenaces. Je me souviens de ma propre affliction à la première lecture en 2003 de l’Obsession anti-américaine de Jean-François Revel. Quand je repris ce livre quelques mois ensuite pour l’examiner de plus près, je commençais à mesurer la valeur ses arguments tout en savourant mieux son style féroce, pétri de références culturelles et historiques. Après une troisième lecture, je rendis les armes, vaincu. Je pris ce jour-là la décision de lire <em>tout</em> Revel, un projet réalisé depuis lors avec enthousiasme. Tout en me remémorant cet épisode, je tends la main pour récupérer l’ordonnance. Le docteur continue à sourire et je sacrifie alors à la contrepartie traditionnelle de son invite, en baissant les paupières dans un mouvement d’épaules complice. Je ne suis pas fier de cette petite lâcheté, mais il est des sujets sur lesquels il est préférable de passer l’éponge – à moins de vouloir animer, disons, une soirée de réveillon trop terne.</div>
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Dans le même ordre d’idées, un ami très cher, informaticien de talent et de solide culture scientifique, veut me faire partager son hilarité au sujet de Sarah Palin pour qui les hommes auraient côtoyé les dinosaures. En riant avec lui, je me demande s’il faut lui faire remarquer que ses propres croyances en un être divin faiseur de miracles, auquel il souscrit dur comme fer, sont respectables au même point que celles de madame Palin.</div>
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Moi qui examine ces idées de l’extérieur, je considère qu’elles procèdent d’une même volonté de croire, et non pas de savoir. D’une part l’opinion, d’autre part la connaissance. Et le fait qu’une opinion soit la plus respectable du monde ne lui octroie pas une once de véracité pour autant.</div>
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L’un de mes collègues de bureau se met à pouffer : il vient de lire qu’une forte proportion d’Américains croit aux fantômes. Pourtant, lui-même ne passe pas une seule journée de son existence sans consulter l’horoscope. Le choix est vaste, notre presse nationale ne se privant pas d’inonder ses lecteurs d’interprétations du zodiaque et de thèmes astraux, sans que cela ne semble soulever de sous-entendus goguenards sur notre crédulité. Celui qui croit aux fantômes est-il moins lucide que celui qui s’imagine déceler « les grandes lignes de son avenir » dans l’œuvre complète d’Elisabeth Teissier ?</div>
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Les pratiques de la foi, au sens large du terme, ne semblent pas beaucoup moins vivaces dans notre pays qu’aux États-Unis. Nous n’avons pas la conscience nette des crédos que nous appliquons, par conviction, mimétisme ou paresse intellectuelle, dans notre vie de tous les jours. Il suffit pourtant de consulter les rayonnages consacrés aux anges gardiens, à la divination par les runes ou à l’homéopathie dans n’importe quelle librairie d’importance moyenne. Faut-il voir dans cette profusion l’indice d’une lucidité exacerbée dont nous, Français, pourrions faire la publicité aux autres nations ?</div>
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Ce sont là des croyances inoffensives, dira-t-on. Sans doute. Mais celle du <i>redneck</i> pour qui le soleil tourne autour de la Terre l’est tout autant.</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-18663086122814462392011-11-02T16:32:00.005+01:002011-11-02T16:58:30.878+01:00American Virago<div style="text-align: justify;">
Pendant nos flâneries à San Francisco nous laissons la Jeep dans un parking de la rue Bush. Le jour où je vais confier la voiture aux bons soins des employés du garage, je ne trouve personne pour m’accueillir. Patience. Je commence à méditer sur l’impression que me fait cette ville quand un gars surgit on ne sait d’où et me dit tout de go : « Gimme your kiss. »
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Bon, je sais bien qu’on est à Frisco et que les relations entre adultes peuvent prendre ici des aspects inhabituels, sans même parler de la réputation gaiement sulfureuse de la cité.
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En dépit de cela, l’interjection si directe de mon interlocuteur me prend de court. Mes neurones en mode panique raniment au fond de ma mémoire de lointains souvenirs d’anglais scolaire.
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« I beg your pardon ? » articulent mes lèvres sur le ton surpris et un peu hautain que donne l’accent d’Oxford.
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« Your kiss ! Give me you kiss ! » répond l’autre en s’animant. Du doigt, il pointe carrément quelque chose au niveau de ma ceinture. Alors que mon esprit élabore les pires scénarios, je me rends compte qu’il en veut aux clefs de la voiture. « Aaah, my <span style="font-style:italic;">keys </span>! » soufflè-je dans un intense soulagement, tout en insistant sur le <span style="font-style:italic;">z</span> final si important aux oreilles de mes profs d’autrefois. Je lui tends le porte-clefs. « Yes, your kiss », répond le gars en s’emparant de l’objet. Dans son for intérieur il doit maudire ces tocards d’étrangers. A moins que je ne sois tombé sur un zozoteur.
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Nous ressortons la voiture pour emprunter le Golden Gate Bridge. De l'autre côté se trouve un monument où de nombreux visiteurs ont eu la même idée originale que nous. Il est vrai que la vue de cette arche légendaire aux cimes embrumées mérite tous les éloges.
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Pour notre dernier jour à San Francisco et en Amérique nous allons déjeuner dans le plus célèbre restaurant de pizzas de la région. Tony's Pizza Napoletana, avec son nom sorti d'un nanar italien des années 70, attire tous les amateurs de ce genre gastronomique. Et tous les amateurs, cela fait beaucoup de monde : nous découvrons une file d'attente de plusieurs heures. Impensable, sous peine de rater le vol.
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Notre plan B se nomme L'Osteria Del Forno, sur la Columbus Avenue. Nous sommes accueillis par une serveuse aux traits sévères. Elle nous désigne en haussant les épaules une table, puis vient noter notre commande d'un air consterné. Son attitude de matrone mal embouchée veut-elle crier à la face du monde le profond désintérêt que lui inspire son métier ? Les plats nous sont presque jetés dans un geste désinvolte.
<br /><br />
Je me demande si nous ne sommes pas entrés, à notre insu, dans une annexe de ce fameux restaurant de Las Vegas où l'on paye pour se faire engueuler.
<br /><br />
Mais nous tenons notre vengeance. En Amérique, le pourboire est libre. Voilà une arme
formidable entre les mains des clients puisque le <span style="font-style:italic;">tips </span>représente l'unique rémunération des employés de restauration. L'usage recommande d'ajouter à l'addition une somme allant de 15 à 20 pour cent de la note. Nous y avons toujours veillé avec scrupule, en pourfendeurs émérites de la réputation radine des Français. Nos savants calculs sur pourcentages et arrondis ont toujours privilégié la fourchette haute pour ne pas risquer de léser le serveur en cas de doute.
<br /><br />
Nous tenons notre revanche aujourd'hui. Je me délecte par avance de ma force de frappe consumériste. Pour la première fois, je m'apprête à payer la note brute. Cette American virago n'aura pas mon pourboire.
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Las, les deux sorcières qui tiennent le lieu ont pensé à tout. Selon la détestable coutume hexagonale, le service est déjà inclus dans l'addition. Nous ignorions que cela était possible dans ce pays. Impossible de retrancher quoi que ce soit. Nous sommes faits et défaits. Le cash si injustement mérité est aussitôt empoché par la mégère triomphante, qui nous congédie d'un coup de menton sec.</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-61584546105498817952011-10-15T22:42:00.010+02:002011-11-02T16:32:38.136+01:00En mer<div style="text-align: justify;">Tôt levés, nous faisons la queue pour prendre le <span style="font-style:italic;">cable car</span> au terminus de Powell. La file d’attente est déjà longue. A en juger par le nombre d’appareils photo en bandoulière et la quantité d’individus plongés dans le déchiffrage d’un guide de la ville, il n’y a pour ainsi dire que des touristes, tout comme nous. L’engin arrive dans un sympathique brinquebalement et s’immobilise sur une plaque tournante actionnée à la force des bras, comme aux temps des pionniers. Remise dans le bon sens, la voiture accueille les voyageurs. La montée se fait dans le calme, le conducteur est là pour veiller à ce que tout se passe dans une atmosphère courtoise.
<br /><br />
Une fois à bord nous observons avec quelle attention le <span style="font-style:italic;">gripman </span>bascule son levier pour rendre le wagon solidaire du câble en perpétuelle marche caché sous la chaussée. Je comprends un peu mieux pourquoi il est si primordial ici de ne pas encombrer les
intersections. Un tramway sans moteur ne doit pas avoir une immense liberté de manœuvre. Je me demande même s’il est capable de reculer. Toujours est-il que le véhicule est très évocateur de l’âge d’or franciscain, même s’il ne s’agit que d’une réplique moderne des voitures originales.
<br /><br />
Dès l’arrivée à Fisherman’s Wharf nous découvrons une queue déjà conséquente pour le
retour. Si tôt le matin, deux heures d’attente pour reprendre le cable car et revenir au centre ! Nous restons dans le coin pour visiter le quai des pêcheurs. Le nom du quartier est trompeur. Nul loup de mer en ciré jaune tirant sur sa bouffarde dans les parages. En revanche, boutiques à gadgets et fringues « I cœur SF » à perte de vue écrasent de leur talon de fer le souvenir de Jack London.
<br /><br />
Nous nous laissons séduire par un rabatteur pour une visite en bateau de la baie. Ces gens-là ont le don de vous vendre leur truc en vous faisant passer pour des bienfaiteurs de l’humanité en général et de leur commerce en particulier. « Il ne manque que quelques places pour que le bateau puisse partir… Vous comprenez, grâce à vous le tour sera complet. » Nous cédons à ses boniments et alignons les dollars. Je prends possession du dernier siège du pont supérieur. Le souvenir de la visite glacée sur l’autobus à étages n’est qu’un vague souvenir, en cette fin de matinée le soleil inonde la baie et nous réchauffe agréablement. Trop : faute d’avoir emporté mon fidèle couvre-chef de randonnée Decathlon, je serai victime d’un beau coup de soleil qui fera bien rire mes collègues de bureau à mon retour.
<br /><br />
Malgré ce qu’on nous a dit, le navire n’est pas complet et nous entendons le rabatteur héler les touristes sur le Fisherman’s Wharf (« Soyez sympas, avec votre aide, nous pourrons partir… »). Enfin, nous appareillons. Cap sur le Golden Gate Bridge ! Sans être démonté, le bras de mer soumis aux courants contraires venus du large et de la baie bouge tout de même un peu. Cela m’amuse plutôt mais je vois des compagnons de voyage tourner pâles. Je forme des vœux pour qu’ils n’aient pas encore déjeuné. Après le doux parfum de l’hôtel, je ne tiens pas à mêler les odeurs de bile à ma découverte du Golden Gate.
<br /><br />
Une vingtaine de minutes plus tard nous contemplons le pont suspendu depuis le ras des flots. Je suis un peu vexé de n’avoir pas remarqué jusqu’à présent à quel point la distance était importante entre les deux tours du pont. Ce n’est pas faute d’avoir vu ce monument dans d’innombrables films mais, seulement aujourd’hui que je le regarde pour la première fois, j’appréhende l’immensité qui nous sépare de la rive de Sausalito, par-delà la deuxième tour. Sur le chemin du retour nous longeons l’île d'Alcatraz avec les vestiges de la prison de haute sécurité. Elle est bondée de visiteurs. Nous n’y mettrons malheureusement pas les pieds, les listes d’attente étant complètes depuis longtemps.
<br /><br />
Débarqués sur la terre ferme nous nous dirigeons vers le Pier 39. Du Neptune’s Palace, à l’extrémité du quai, nous observons les deux célèbres colonies du lieu. L'on trouve bien entendu celle des otaries installées dans la rade. Face à elle, la non moins animée colonie de touristes, se pressant à qui mieux mieux pour immortaliser la vue. On ne saurait dire qui sont les plus patauds... Bonne affaire pour le commerce, dans tous les cas.
</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-43187151005379040652011-10-15T10:06:00.008+02:002011-10-18T21:13:27.797+02:00À travers les rues de San Francisco<div style="text-align: justify;">Nous reprenons l’auto pour rejoindre le Larkspur Hotel, cher mais situé près de l’Union Square Park, l’un des hauts lieux de la cité. Voilà enfin les rues pentues de San Francisco. Un régal ! Même à vitesse raisonnable, la Jeep fait de grands bonds. A chaque bosse, Alexandra crie de joie. Une attraction aussi joyeuse que tous les manèges du monde !
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Je remarque que la hantise des San Franciscains est d’encombrer les intersections. Avant chaque carrefour, une signalisation explicite appelle à la vigilance. Personne n’ose s’engager tant que la voie d’en face n’est pas assurément libre, et l’impertinent qui prendrait ce risque est aussitôt klaxonné avec vigueur. Au-delà du souci légitime de contenir les embouteillages, j’ai dans l’idée que cette consigne est là pour garantir à tout moment un passage aux convois urgents – pompiers, ambulances… Une manière de conjurer la hantise du Big One ?
<br /><br />
En dépit de son réel standing, notre hôtel pâtit d’un travers inhabituel. Dans les couloirs, et dans notre habitation surtout, flotte une faible et tenace odeur de crotte de chien. Il n’y a pourtant ni motocrottes confinée dans un placard, ni cadavre d’animal oublié dans un recoin. Nous l’avons vérifié. L’origine de ce relent ingrat restera un mystère. Dommage car sinon, la petite suite où nous logeons, avec son séjour, sa chambre et sa grande salle de bains, a tout pour plaire.
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En fin d’après-midi nous embarquons dans un Open Top Double Decker Bus pour faire le tour de la ville. Nous aimons bien, dans nos premiers contacts avec une ville inconnue, la tradition de cette visite guidée. Grâce à elle nous pouvons noter les quartiers intéressants pour mieux en profiter dans la suite du séjour.
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Nous sommes installés à l’étage, en plein air. Le guide passe dans nos rangs distribuer des châles épais. De telles couvertures en plein juillet ? Bien vite nous comprenons pourquoi. Malgré le soleil encore vif, un petit vent frais s’est levé.
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Bientôt les courants d’air chargé d’humidité s’insinuent sous nos vêtements. Voilà que nous claquons des dents. Oui, on peut se trouver à la même latitude que l’Andalousie et souffrir du froid au cœur de l’été. Bizarrement il ne fait pas froid partout et tout le temps, la bise souffle plus ou moins selon l’axe qu’emprunte l’autobus. Les pires moments sont les intersections, quand les quatre vents obligent les touristes à rentrer le cou dans les épaules en espérant des temps meilleurs.
<br /><br />
L’intérêt de la visite aurait pu nous réconforter. Mais notre guide parle très vite, trop vite. Nous perdons une bonne moitié des commentaires. Le peu que nous comprenons est émaillé de plaisanteries dont le sens nous échappe. Les autres visiteurs, avant tout soucieux d’échapper à l’insoutenable froidure san-franciscaine, ne sont pas non plus sous l’emprise d’une franche hilarité.
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Le bus traverse des quartiers dissemblables. Nous passons de Chinatown à l’Italie et du front de mer à la fameuse salle du Philharmonique, contemplons des maisons colorées construites dans des rues pentues. Nous montons et embrassons le Golden Gate Bridge ainsi que l’île d’Alcatraz, puis redescendons et longeons les quais avec leur foule de visiteurs. Nous retrouvons après deux bonnes heures Union Square, notre destination finale, pour nous réfugier au Lori’s Diner. Là, entre Betty Boop grandeur nature et vénérable aéronef suspendu au plafond, nous reprenons des couleurs en faisant le bilan de la visite. A vrai dire rien ne nous a enthousiasmés - non que la ville nous ait déplu, mais les conditions de la visite étaient bien trop pénibles.
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A table nous évoquons cette fameuse phrase évoquant le « pire hiver jamais vécu, c’était en juillet à San Francisco », attribuée à Ernest Hemingway par le Guide du Routard. Hemingway ? Pourtant la rumeur populaire tient Mark Twain pour auteur de ce trait d’esprit, ce qui est certainement faux. Le papa de Tom Sawyer a écrit quelque chose du même ordre, me semble-t-il, mais il parlait de Paris, pas de Frisco. Et il n’était pas question à cette époque de dérèglement climatique.
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De retour à l’hôtel, enfin une bonne nouvelle : l’odeur ne nous incommode plus. Le ménage n’a pas été fait, mais nos nez sont bouchés.
</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-48559547169838757112011-09-24T14:09:00.012+02:002011-10-16T22:57:52.252+02:00De Carmel à San Francisco<div style="text-align: justify;">Nous allons visiter la cité voisine de Carmel. Le nom m’a abusé : je m’attendais à trouver là une bourgade de style mexicain avec ses maisons toutes blanches et son <span style="font-style:italic;">zócalo</span>, comme l'on désigne là-bas les places des centres historiques. Non, <span style="font-weight:bold;">Carmel-by-the-Sea</span> n’a rien à voir. Nous découvrons une drôle de cité aux arbres exubérants et aux plages fréquentées par les vaches. Beaucoup de boutiques de luxe et de galeries d’art. Nous avons le sentiment d’un faste inouï qui nous met mal à l’aise, sans trop savoir pourquoi. Nous ne nous attardons pas.
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Pour le soir nous décidons de suivre les conseils du guide – pas le Routard, mais ce que j’appelle le vrai guide. <span style="font-weight:bold;">Lonely Planet</span>, reconnaissons-le, a quand même une autre tenue. Il nous envoie au <span style="font-weight:bold;">Montrio Bistrot</span> de Monterey, restaurant hébergé par une ancienne caserne de pompiers. La salle a l’air chic et nous n’entrons qu’après hésitations. Heureuse idée, l'addition ne sera pas en définitive plus salée que d'habitude. Une fois encore nous constatons la joyeuse animation de l’endroit et surtout nous découvrons une vraie cuisine subtile et équilibrée, fort aimablement soulignée par un très noble verre de vin local. Après l’expérience du <span style="font-style:italic;">Pascucci</span> à Santa Barbara, ce sera notre deuxième, et hélas ! dernière franche satisfaction gastronomique aux Etats-Unis.
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Pour la fin du voyage nous voici à <span style="font-weight:bold;">San Francisco</span>. Vu le peu de temps à passer par ici nous allons droit au but. Direction <span style="font-weight:bold;">Haight-Asbury</span>, le quartier des hippies. Nous laissons donc la Jeep Patriot à l’ABC parking de Stanyan Street. Plus tard, revenu en France, je lirai sur sur Google Maps l’avis d’un anonyme sur cet endroit : « <span style="font-weight:bold;">Do NOT go there</span> Employees are insanes. Crazy chineese guy, wanted to damage my car. This is the worst parking ever. » On se croirait dans un film des frères Coen.
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Nous devons à la vérité qu’il ne nous est rien arrivé de tel, plût au Ciel car nos bagages étaient restés dans la voiture. Même le tarif de stationnement « hors de prix » (dixit l’inénarrable GDR) se révèle deux fois moins élevé qu’à Paris. Nos premiers pas à San Francisco nous permettent de voir des individus étalés les bras en croix sur la pelouse du Golden Gate Park, sous l’emprise d’on n’ose imaginer quel facteur zen. D’autres poussent des caddies remplis d’objets hétéroclites, alors que de jeunes gens d’aspect masculin sont simplement revêtus de robes longues.
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On voulait de l’Underground, eh bien voilà : nous avons de l’Underground.
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Sur le chemin du restaurant <span style="font-weight:bold;">Cha Cha Cha</span> (le guide : « très bonne atmosphère, peut-être même la plus sympa du quartier ») je croise un magasin Amoeba Music où je complète ma collection avec le rare ballet <span style="font-style:italic;">Skycrapers </span>de John Alden Carpenter, qui fut en son temps un rival de George Gershwin. Je trouve enfin un CD prometteur de l’immense Charles Ives avec la mythique <span style="font-style:italic;">2e Symphonie</span> trop peu connue de ce côté-ci de l’océan.
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Si le <span style="font-style:italic;">Cha Cha Cha</span> se révèle magnifiquement quelconque – réussir un bon <span style="font-style:italic;">ceviche</span> n’est pas à la portée de n’importe qui, fût-il « le plus sympa du quartier » – ce n’est pas le cas avec la Haight Street que nous remontons à pied, avec ses boutiques de fumette et ses chalands bien peu conformistes. A chaque coin de rue je crois voir l’un des Fabuleux Freak Brothers. Nous tombons sur <span style="font-style:italic;">Loved to Death</span>, une boutique de la mort. Pas d’appréhension du trépas ici, mais une collection d’objets morbides, bijoux, animaux empaillés et brochures funèbres. C’est un concept rencontrant un certain succès si j’en juge par l’affluence. Les sentinelles du lieu, malgré leur réelle et sépulcrale beauté, veillent à ce que vous ne preniez aucun cliché. <span style="font-style:italic;">Eros</span>, <span style="font-style:italic;">Thanatos</span> et pas de photos.
</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-5521716531245416932011-09-24T14:02:00.008+02:002011-10-16T12:02:35.623+02:00Monterey<div style="text-align: justify;">La cité de Monterey évoque l’image de San Francisco telle que nous nous l’imaginons, avant même d’y mettre les pieds. C’est une vraie ville de la côte, aux maisons de palissades et bâtisses de marins, à laquelle les nuées d’oiseaux de mer ajoutent une touche très hitchcockienne.
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Nous dînons à l’International Cuisine. Le restaurant se trouve en fait dans la ville frontalière nommée Pacific Grove, mais l’on passe de l’une à l’autre sans s’en rendre compte. Les virtuoses du GPS prendront soin à bien vérifier les adresses, les deux villes partageant les mêmes noms de rues, sans qu’elles ne soient dans la continuité les unes des autres. Ainsi la Lighthouse Avenue de Pacific Grove se transforme en Hawthorne Street dans Monterey, alors que la Lighthouse Avenue de cette dernière localité devient Central Avenue à Pacific Grove.
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La salle est bondée et, comme souvent en Amérique, très bruyante. Les gens discutent à voix haute sans observer la discrétion toute française consistant à ne pas embêter les voisins avec des chroniques personnelles plus ou moins avouables. Enfin, c’était plutôt vrai avant l’invention du portable.
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La carte propose quelques spécialités du Levant, les propriétaires étant d’origine jordanienne. Plats sans surprise cependant, avec une exception de taille pour Alexandra qui se voit servir une pizza géante familiale devant les yeux éberlués des tables voisines. Une erreur dans la prise de commande ? Peu importe, la serveuse nous offre le tarif Enfants. Nous repartirons avec le plat à peine entamé dans un carton.
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Nous sommes les premiers le matin suivant à nous présenter devant l’un des plus grands aquariums du monde, anxieux de savoir si nous serons confrontés à cette affluence gigantesque de certains jours d’été, comme l’annonce le guide. Mais non, en deux minutes nous achetons les tickets et déambulons carte en main dans un Monterey Bay Aquarium inondé de lumière naturelle. L’endroit est très grand, apparemment sain – pour avoir visité des aquariums où les poissons flottaient le ventre à l’air, la précision n’est pas inutile – ludique et instructif à la fois.
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Nous assistons au repas des manchots, avec leur façon impayable de faire la queue devant la vétérinaire qui les nourrit à tout de rôle. D’autres aquariums gigantesques présentent les kelps, ces immenses algues du littoral, et leur faune bigarrée. Ces bassins sont construits en hauteur et peuvent être étudiés depuis différents niveaux.
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L’aquarium possède une terrasse ouverte sur l’ample baie de Monterey, avec son canyon immergé. Nous faisons quelques pas au dehors pour humer les embruns de la pleine mer.
Le moment le plus extraordinaire est offert par l’immense écran, plus large que celui du plus prestigieux cinéma que j’aie jamais visité, constitué par une vitre ouverte sur des flots insondables. La salle est conçue comme un vaste amphithéâtre où l’on s’installe confortablement, les yeux grands ouverts sur les mille merveilles océanes. Nous découvrons des myriades de petits poissons argentés dessinant sur le champ des figures fantastiques. De la vraie 3D, sans lunettes ni effets spéciaux. <br /><br />
Soudain, un poisson-lune se glisse de l’autre côté de la vitre et approche son œil gigantesque des spectateurs, examinant avec grand soin ces bipèdes incongrus.
Chacun s’assied pour assister au repas des poissons. Dans l’aquarium, un homme-grenouille a fait son apparition. Sa combinaison est recouverte de cottes de mailles, accoutrement compréhensible quand on côtoie, sac de victuailles en main, requins marteaux et autres barracudas. Nous assistons à la curée. Chaque espèce de poisson a sa méthode et sa zone privilégiée. Certains se bousculent vers la surface, d’autres attendent entre deux eaux que les morceaux épargnés tombent jusqu’à eux. Et parfois, un barracuda se précipite dans le nuage de poissons qui éclate en une étoile argentée, pour parfois ressortir avec une victime encore frétillante entre les mâchoires. Nous n'échappons pas aux cris outragé de midinettes révoltées par tant d’atroce réalité. Sans doute s'imaginaient-elles que les barracudas mangent des lasagnes et des pizzas, comme le chat Garfield ?
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Cette visite d’exception est une étape de choix le long de la côte Ouest. Divertissante et idéalement pensée pour les enfants.
</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-71185365519595362452011-09-20T21:50:00.022+02:002011-10-10T23:10:12.003+02:00Big Sur<div style="text-align: justify;">La route au long du Pacifique nous déconcerte. Nous traversons un paysage hétéroclite entre conifères et plantes grasses, horizons océaniques et crêtes escarpées, tantôt Provence, tantôt Jura. L’épais brouillard venu du large engloutit les portions basses du chemin et nous plonge dans une grisaille subite, anéantie par le plein soleil californien à la moindre ascension. Pris individuellement, chacun de traits de ce paysage nous est coutumier. Océans et côtes rocheuses, brumes, falaises et palmiers ne sont pas pour nous des motifs de découverte. Mais leur assemblage nous sidère, comme le ferait l'audacieux ouvrage d'un jardinier extravagant.
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A midi nous stoppons dans un hameau au bord de la route. De là, si l'on en croit les indications placardées partout, il est possible d’observer les baleines. Nous avons beau plisser les yeux, aucun rorqual n’apparaît à l’horizon. A défaut de cétacés, nous voyons poindre un groupe d’individus soufflant sous l’effort, visiblement à la traîne d’un grand mâle marqué par l’âge. C’est une équipe cycliste caressant l’ambitieux projet de lier Monterey à Morro Bay, comme l’annonce fièrement leur maillot flambant neuf. Les athlètes empruntent la même Highway 1 qui nous a tant étonnés, avec ses courbes, ses montées ardues et descentes au cœur de nappes de brouillard. Il en faut, du courage et de la santé, pour un tel itinéraire… Après tout, Greg LeMond et Lance Armstrong sont des compatriotes.
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Voir de vrais sportifs sous le joug de l’effort nous rappelle, par sincère empathie, qu’il est l’heure de déjeuner. Nous trouvons là un petit resto, avec décor de bois, réclames anciennes et pancartes vantant l’observation des baleines. L'endroit ne tient pas ses promesses. Nous sommes accueillis avec indifférence, les tables sont sales, le choix très limité et le service nerveux. Comme quoi la vie urbaine n’a pas le privilège du stress. J’avale avec humeur un steak pour une fois de mauvaise qualité. Visiteurs de passage, méfiez-vous des restaurants séduisants pour voyageurs écolos. On peut militer pour les baleines et maltraiter les convives.
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La prochaine étape est une aimable promenade vers une ancienne demeure grande ouverte sur l’horizon. On imagine quelle opiniâtreté il fallut aux locataires, au début du XXe siècle, pour venir s’installer dans ce recoin grandiose et inhospitalier. Mais le principal attrait du <span style="font-weight:bold;">Julia Pfeiffer Burns State Park</span> est la fameuse cascade qui arrose du haut de ses 25 mètres une plage réputée inaccessible. Les nombreuses inscriptions imbéciles laissées sur le sable prouvent cependant que tout individu un peu borné peut aller y gribouiller ce que bon lui semble, faisant l'étalage de sa maîtrise du langage SMS en même temps que de sa propre misère intellectuelle.
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Nous avons dû, pour nous garer à proximité, glisser un billet dans une urne même en l’absence du moindre ranger à l’horizon. C’est la première fois de ma vie que je voyais un parcmètre en bois brut. Le reçu du stationnement, simplement arraché au talon d’une souche de tickets, atteste mon payement. Heureuse idée de l’emporter car il offre l’accès gratuit au parc d’état <span style="font-weight:bold;">Pfeiffer Big Sur</span>.
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« Big Sur » était pour moi le titre d’un roman de Jack Kerouac longtemps avant de désigner le vaste parc naturel dont les falaises tombent à pic dans les déferlantes. Nous flânons dans la nature en tâchant d’identifier les séquoias. Comme nous avons renoncé à Yosemite, voilà l’occasion d’admirer enfin ces arbres géants.
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C’est avec le sentiment d’un bilan en demi-teintes que nous quittons la côte. Après la plage aux éléphants, rien de ce que nous avons vu à Big Sur et au long de la California State Route 1 ne nous a bouleversé. Le mélange des genres si étourdissant aurait dû nous séduire au plus haut point. Pourtant, ce n'est pas le cas. Malgré la révélation de paysages héroïques, nous constatons avec désappointement que le coup de foudre n'a pas eu lieu. Big Sur a tout pour lui, sauf ce je-ne-sais-quoi essentiel qui nous le ferait aimer sans réserve. Est-ce le climat trop déconcertant ? L’accueil désagréable à l’étape des baleines ? La route parfois pénible entre les étapes ? Allez savoir. Il y a des jours où Cupidon s’en fout…
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Nous ressentirons curieusement la même chose avec la ville de San Francisco. Pour l’heure, nous entrons dans Monterey.</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-45938022855168101222011-09-15T20:22:00.015+02:002011-10-16T11:54:47.538+02:00Éléphants de mer<div style="text-align: justify;">
Nous décrétons une étape à San Simeon. Tout nous semble fermé dans le petit village (nous y retournerons le soir venu pour y trouver, à défaut d’une bonne gargote, une obscurité à couper au couteau). Un peu plus loin, un Quality Inn nous tend les bras. Il reste une chambre libre, j’en profite pour accumuler les points sur ma carte de fidélité toute neuve « Choice privileges ». On ne sait pas trop à quoi servent tous ces programmes de fidélité, mais après tout, j’ai bien eu le billet d’avion gratuit avec Flying Blue…
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L’hôtel possède une piscine et un spa très agréablement chauffé, tant le vent qui s’est levé nous glace les os.
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J’ai vu la première fois Citizen Kane d’Orson Welles dans un Ciné Club. Je devais avoir dix ans, mais je me souviens encore de cette séance. Le dernier mot d’un vieil homme, Rosebud, le reportage d’actualité criant de vérité, la longue quête parmi les témoins et l’une des plus belles séquences finales de toute l’histoire du cinéma. Je me souviens parfaitement de la façon dont ce film, malgré sa durée, accapara ma jeune attention.
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Tant d’années plus tard, je ne pouvais pas manquer la visite du Hearst Castle, magnifique palace des Années Folles édifié pour son plaisir par William Randolph Hearst. Ce magnat de la presse et homme d’affaires aurait, dit-on, servi de modèle au personnage principal de Citizen Kane. Par malheur, nous arrivons trop tard et ne verrons en tout et pour tout que le hall d’accueil de Xanadu. Victimes de notre désir d’improviser, nous n’avons pas pris garde aux horaires de visites. Le prochain créneau est dans près de deux heures… Que faire ? Comment nous occuper d’ici là ?
Contrarié par cette occasion manquée je reprends le volant. Sur le chemin se trouve la plage aux éléphants de mer. A défaut de palace de milliardaire, nous contemplerons ce rassemblement de phoques massifs.
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Ces grosses bestioles ont le don d’attirer immanquablement les touristes, aussi l’endroit est-il protégé par de solides barrières. Des pancartes fournissent des informations intéressantes sur les occupants du lieu.
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La plupart d’entre eux ne font rien d’autre que d’être là, sur la plage, étalant leur ventritude au soleil. De temps à autre nous voyons un éléphant somnolent relever mollement une nageoire et entreprendre de se gratter la couenne, dans le geste le plus naturellement humain que l’on puisse s’imaginer. Un autre émerge des vagues en s’est mis en tête, allez savoir pourquoi, de traverser toute la plage. Son enveloppe de graisse l’empêche d’avancer et nous le voyons peiner, mètre après mètre, dans sa difficile progression, puis retomber comme un paquet de gélatine pour reprendre son souffle. Cinq minutes plus tard le voilà de nouveau en plein effort, tout tendu vers son but chimérique, avant de s’effondrer encore dans un gros tressautement de Flamby qu’on dépote.
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Deux autres bestioles pesantes se défient avec des beuglements grotesques en exhibant leur gueule béante. Le spectacle peut durer des heures, tant nous autres humains croyons discerner dans le comportement de ces animaux nos propres travers, entre engueulades de mâles et farniente poussif. Sans parler de l’allure franchement comique des forcenés de la reptation sur le sable, quand toute nécessité semble être absente de cette expédition haletante.
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Scène très plaisante, rare et éducative à la fois. Un must.
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Toutefois, pour avoir eu le privilège d’avoir été coursé par un de ces gros pépères dans mes vertes années, je peux certifier que tout aspect comique s’évanouit à leur proximité. Une masse furieuse d’une tonne cherchant à vous écrabouiller en beuglant comme mille cornes de brume vous dissuade de tenter de nouveau l’expérience pendant un certain laps de temps.</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-70723205481689283702011-09-15T19:48:00.009+02:002011-10-16T11:54:06.277+02:00Santa Barbara<div style="text-align: justify;">Contrairement à sa réputation bétassonne, héritée de l’interminable <span style="font-style:italic;">soap opera</span> homonyme de la Une, Santa Barbara est une très jolie ville. Nous apprécions qu’elle soit à la fois cité balnéaire et métropole vivante, avec sa grande avenue animée qui part en droite ligne de l’océan. Son front de mer, agrémenté de palmiers, héberge une plage étendue, mais presque déserte. Il faut dire que le Pacifique est froid à cet endroit. A vue de pied, malgré le soleil de juillet en plein zénith, on ne doit pas être loin des 15 degrés. On comprend mieux pourquoi les rares plagistes restent prudemment sur le sable.
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Nous nous cassons la tête pour trouver un endroit où laisser la Jeep. Le stationnement est régi par des règles qui nous posent problème. Tel panneau dit que le stationnement est autorisé ici le vendredi de telle heure à telle heure. Bien, mais si l’on n’est pas vendredi, faut-il comprendre qu’il est autorisé sans limite horaire ? Ou au contraire qu’il est interdit de stationner ? Les deux hypothèses nous paraissent également valables, bien qu’elles signifient exactement l’inverse l’une de l’autre. Les voitures déjà garées sont celles de riverains munis de passe-droits, et ne nous aident pas. Finalement je choisis une rue un peu à l’écart, avec une indication de stationnement sans ambiguïté : nous disposons d’une grosse heure pour déjeuner.
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Un peu sceptiques, nous décidons de suivre les conseils du Routard et nous installons au <span style="font-style:italic;">Pascucci</span>. Le restaurant de style italien se révèle, ma foi, une excellente surprise. Pour la première fois de notre voyage nous dégustons une cuisine fine, préparée avec goût et sans cette graisse sucrée qui envahit l’ordinaire de nos repas. L’addition n’est pas plus chère qu’ailleurs. Les papilles enchantées, nous nous promenons un peu dans la cité où l’on est en train de monter des estrades pour un festival de musique. Voilà un endroit qui mériterait plus qu’une poignée d’heures. Nous nous verrions bien louer l’un de ces énormes vélos familiaux pour profiter davantage des concerts et du front de mer, parmi les skateurs survitaminés et autres rolleuses en bikini. Mais quel dommage que l’eau soit si froide…
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En route ! Pour cette partie du séjour, nous avons préféré ne pas réserver d’hôtel. Nous voulions laisser une chance à l’imprévu. Après tout la route vers San Francisco recèle bien quelques merveilles où nous pourrions passer la nuit. Allons à Los Alamos, par exemple. Patelin « minuscule mais d’une certaine manière incontournable », dit notre guide dans son style inimitable. Sans doute insensibles à cette « certaine manière », nous ne trouvons à l’endroit dit qu’une insipide réplique des bourgades de l’Arizona et cherchons en vain une raison de s’exalter. Sommes-nous blasés ? Peut-être aurions-nous été séduits, en commençant notre circuit par ici, au lieu de le terminer après avoir vu Seligman et Kanab… Pour ne pas être venus pour rien, nous faisons le plein. Curieusement, je retrouve quelques Français à la caisse. Ils sont tous rendus ici, je me le figure assez bien, par la grâce concentrique des bons tuyaux du Routard.
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Le chemin rejoint la mer. La côte, aux rochers battus par de grosses vagues, nous paraît plutôt évoquer l’Irlande que la Californie. Nous faisons des arrêts pour profiter de ce panorama inattendu, rendu encore plus bizarre par la couche de brouillard dense que nous voyons émerger du Pacifique. Je m’étais souvent demandé comment les amateurs de cyclisme locaux pouvaient pratiquer leur sport sous le climat d’une contrée « chaude comme un four ». Je crois comprendre que la chaleur n’est pas ici un phénomène impérieux. Nous assistons en ce moment même au début d’un très long crépuscule préludé par le brouillard maritime qui envahit insensiblement le continent. Bientôt, je dois allumer les feux.
</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-4432313597490850012011-09-14T18:19:00.014+02:002011-09-25T08:58:05.123+02:00Mangez-moi<div style="text-align: justify;">La voie vers le quartier bas est ouverte ! Le chemin vers l’escalator nous offre une jolie vue sur la ville. Arrivés au <span style="font-style:italic;">Lower lot</span>, nous embarquons dans la première barque pour la visite du parc aux dinosaures. Le tour commence classiquement, au son de l’insignifiante musique de John Williams, par les grands herbivores. Plastiquement, de la belle ouvrage. L’affaire se gâte avec les premiers velociraptors et dilophosaures en liberté se disputant des restes de touristes (popcorns, ponchos et oreilles de Mickey) dans des barques accidentées. Comme dans le film, le tour se transforme en cauchemar, le chasseur en chassé, etc. Des T Rex de plus en plus gros et de plus en plus méchants pimentent l’expédition jusqu’à la chute finale.
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Notre second choix se porte sur le Simpsons Ride. Nous voilà dans une navette montée sur vérins, qui s'agite au gré du grand huit conçu par l'horrible Krusty, de surcroît saboté par Tahiti Bob. Nous adorons les Simpsons, mais nous ressortons de là sur les genoux. L’attraction nous a baladés entre sensations de mort imminente et agressions visuelles en tout genre. Nous ne nous attendions pas à cela, l’humour de cette série étant plutôt de nature intellectuelle que virtuose. Vite, de l’air.
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Nous optons ensuite pour le tour des studios, au prix d’une longue queue – l’affluence est là désormais. Longue mais pas insupportable, car mine de rien nous avançons sans arrêt. La file d’attente est conçue de sorte qu’on a toujours la certitude de progresser, même s’il y a des centaines d’amateurs devant vous.
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Curieux tour des studios, qui mêle habilement information et divertissement. Nous passons devant les baraques de producteurs, déjà vues dans <span style="font-style:italic;">The Player</span> de Robert Altman, puis devant le décor de <span style="font-style:italic;">Retour vers le futur</span> et du tout récent <span style="font-style:italic;">Cowboys & Aliens</span> parmi d'autres merveilles du 7e art.
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Comme dans un cauchemar de Borges, l'envers du décor est à son tour un décor. Notre mini train devient lui-même objet de l’attraction : l’inondation d’une station de métro le touche de plein fouet (étant aux premières loges, si je puis dire, et tout juste séché de l’épisode Jurassic Park, je fus très heureux d’en reprendre une couche), nous avons été poursuivis par Norman Bates et Bruce, le squale des <span style="font-style:italic;">Dents de la mer</span>, puis secoués par le combat entre King Kong et trois tyrannosaures alors qu’une tarentule géante voulait boulotter le mini train.
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Il y a des jours comme cela où tout le monde veut vous manger.
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La visite d’une scène de la <span style="font-style:italic;">Guerre des mondes</span>, avec son véritable Boeing déchiqueté encore fumant, reste à mon avis le moment le plus fort. Cela ne m’empêche pas de songer qu’une bonne partie des films évoqués sont avant tout des blockbusters bien calibrés et destinés aux bouffeurs de pop-corn, loin de l’âge d’or d’Hollywood avec ses classiques dérangeants, sans effets spéciaux ni grosses bébêtes gastronomes.
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Nous renonçons à la <span style="font-style:italic;">Momie </span>dont nous n’apprécions pas les invasions de blattes et les macchabées de poussière parmi d’autres aspects glauques. A deux pas d’ici, un petit musée présente du matériel historique. Je lis avec plaisir d’authentiques lettres adressées à Alfred Hitchcock. Avant de reprendre le chemin du retour, nous refaisons un passage chez les dinosaures du parc jurassique.
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Demain nous quitterons Los Angeles. Nous sommes déçus (surtout moi) mais conscients de n’avoir presque rien vu de cette ville gigantesque. Depuis que nous avons remis les pieds à Las Vegas et son navrant <span style="font-style:italic;">Circus Circus</span>, nous côtoyons l’Amérique ordinaire – oserai-je écrire « vulgaire » ? Où es-tu, Ô douceur angeline ?
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Encore une nuit et nous reprenons le chemin. Direction San Francisco, en prenant notre temps.</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7288951275178069018.post-47167891020467695162011-09-14T18:14:00.005+02:002011-09-17T16:34:47.085+02:00Aux studios !<div style="text-align: justify;">Alors que la barque où nous sommes coincés s’élève cran par cran dans un tunnel dégoulinant et incendié par des gyrophares, le plafond s’ouvre et laisse apparaître un tyrannosaure aux intentions franchement malveillantes. Un tambour crescendo entretient le stress avant que tout ne se résolve dans une brusque glissade couronnée par une magnifique gerbe d’eau. Nous voilà proprement détrempés sous l’œil goguenard des spectateurs du Jurassic Park. C’était bien la peine d’ironiser sur ces pauvres touristes vus à Page… Je jette un œil à Alexandra. Malgré les angoisses du tour et la douche finale, elle n’a pas l’air du tout traumatisée, si j’en juge par sa jubilation. Voilà qu’elle en redemande ! Bon, c’est déjà ça, l’attraction lui a plu. La journée est sauvée.
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Dès la veille, je me suis renseigné à l’hôtel sur les réductions pour la visite. « <span style="font-style:italic;">No problem</span> », me dit l’employé d’accueil. Il suffira de nous faire passer pour des accompagnants d’une famille d’Angelenos. Comment cela ? C’est simple, explique-t-il. Les gens d’ici ont droit à une réduction dont ils peuvent faire profiter leurs invités. Alors, mettez-vous à l’entrée du parc, et attendez qu’une voiture locale s’approche. Il suffira de lui demander de vous déclarer comme ses invités, et vous aurez droit à des entrées moins chères. Vous n’aurez aucun problème, les gens d’ici sont sympas, comme moi.
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Mouais… je pressens une combine bancale. Je sais déjà que nous allons payer le prix fort plutôt que de tenter le coup avec des inconnus. Cependant une question me taraude : comment reconnaître de véritables habitants de Los Angeles ? Mon interlocuteur affiche un large sourire : rien de plus facile, <span style="font-style:italic;">they are like me !</span>
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Cela fait deux fois qu’il prononce cette phrase. Pourtant l’homme qui me parle est natif du golfe Persique et n’a rien d’un WASP. Je ne ressens nulle ironie dans son discours. Il est visiblement fier d’appartenir à son pays d’accueil et se considère sans aucune ambiguïté comme authentique Angeleno. Je comprends qu’il y a là quelque chose qui m’échappe, un sentiment d’appartenance à la communauté plus profond que je ne l’aurais imaginé.
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Ce matin nous payons donc le plein tarif et pénétrons un parc encore désert. Du moins jusqu’à un certain point au-delà duquel l’accès est restreint. La foule se presse contre cette limite en attendant l’ouverture. Nous avons droit à un discours de bienvenue puis, quand retentit la fameuse fanfare d’Universal, les barrières s’ouvrent. Vite, aux dinosaures ! Notre objectif est de faire l’attraction le plus rapidement possible pour échapper à la cohue. Malheureusement l’accès au parc jurassique n’est pas encore ouvert. Un senior nous explique qu’il faut encore patienter et nous invite à faire d’autres manèges en attendant. Pas question, nous attendrons.
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Nous observons du coin de l’œil ce vieux monsieur employé du parc. Nous ne sommes pas habitués à voir des personnes âgées en plein travail, quand chez nous elles sont à la retraite. Cela semble assez fréquent en Amérique. Il faut bien le dire, ces personnes ne semblent pas particulièrement malheureuses et n’ont de toute façon rien du pépé rabougri. Faut-il préférer ce genre de petit boulot à une retraite misérable ? En réalité, même si a priori l’idée de travailler si vieux nous choque, nous ne savons quoi penser.
</div>Alain CFhttp://www.blogger.com/profile/03392131157785352442noreply@blogger.com0