mercredi 3 août 2011

En voiture !

Las Vegas regorge de promesses pour le célibataire aisé ou le flambeur. N’entrant volens nolens dans aucune de ces catégories, famille et budget obligent, un séjour de quatre journées bien remplies est amplement suffisant pour se faire une première idée des possibilités de la cité. Un constat navrant : pas de culture, des divertissements. J’ai vu des magasins par dizaines mais pas la moindre librairie, pas plus de rayon musique classique. Je suis étonné de ce constat dans la mesure où en France l’on trouve des rayons culturels dans le moindre supermarché d’ampleur moyenne. Et j’en suis d’autant plus frustré que j’aime la culture américaine.

 C’est donc avec un soulagement certain que je me rends chez Alamo prendre possession du véhicule réservé depuis la France. L’agent nous propose, pour une somme modique, de repartir avec un modèle d’une taille supérieure, « plus puissant, plus sûr ». Au diable l’avarice, c’est d’accord ! Siège enfant surmontant notre encombrant ensemble Samsonite, nous nous rendons dans le parking où nous attend le préposé à la location. L’homme jette un œil sur notre contrat et nous invite à choisir un véhicule parmi une allée bien remplie.

Je n’en crois pas mes oreilles : la dernière fois que j’ai loué une auto, dans l’un des plus grands aéroports français, on m’a mis dans les mains une clef de Fiat 500 en me précisant que ce modèle devrait me plaire, car de toute façon rien d’autre n'était disponible.

Et voilà qu’à Las Vegas je déambule entre deux rangées de gros 4 x 4 aux calandres étincelantes avec des pneus démesurés. Je ne sais où donner du regard. Il faut pourtant choisir : je privilégie une marque américaine (tant qu’à être au Far West, autant éviter les autos asiatiques) pour finalement adopter un imposant tout-terrains frappé d’une tête de bélier. Rien que son nom est une promesse : Dodge, modèle Nitro .

La transmission est automatique, mais de ce côté-là je suis depuis longtemps un adepte de la chose. De toute façon en Amérique il n’y a rien d’autre. Question pragmatisme, rien à redire. Les clefs sont sur le contact : nous chargeons les bagages, fixons le siège enfant et l’enfant qui l’occupe, nous voilà partis. Un dernier contrôle de sortie du parking me rappelle le carburant à utiliser (87 regular), la barrière s’ouvre, à nous la route !

Sauf le carburant, rien ne m’a été expliqué : ni le fonctionnement de la voiture, avec un tableau de bord parfois déconcertant, ni les subtilités du code de la route. Je ne doute pas que si j’avais posé des questions l’on m’aurait renseigné. Mais non, a priori le choix ici est de faire confiance aux individus. A chacun de prendre ses responsabilités et d’en assumer les conséquences en cas de problème. Je me fais la réflexion que cette approche me paraît très américaine. Je ne suis ni assisté ni pris pour un incapable.

Je suis conscient de mes responsabilités encadrées par des règles bien précises, à moi de faire ma vie dans ce cadre où personne ne viendra me chercher noise.

J’utilise enfin le GPS Tomtom que je prépare depuis la France. Il repère notre position sans coup férir et m’annonce la direction de Kigman, dans l’Arizona. Kingman n’est qu’une étape sur la route du Grand Canyon. Ce n’est pas très loin (deux heures de routes) mais pour ce premier contact avec la conduite américaine j’ai prévu une durée raisonnable.



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