dimanche 11 septembre 2011

Un jour à LA

Nous voici au Pig'n whistle, restaurant d'Hollywood Boulevard plutôt accueillant avec son décor de bois. Après deux heures de plein soleil sur une banquette synthétique, la lumière tamisée nous fait un bien fou. Sur chaque mur, des écrans plats diffusent la finale de la coupe du monde de football féminin. Nous ignorions à quel point le public ici suit son équipe nationale de soccer. Depuis quelques jours, impossible d’ignorer l’événement, à la une des journaux au même titre que le règlement de la dette. Il est bien connu que dans ce pays c’est avant tout un sport que les filles apprennent à l’école. Nous assistons à la défaite des Américaines contre le cours du jeu, bien contrecarrées par une équipe japonaise opportuniste.

Dans un souci de chasse aux calories j’ai commandé une salade. Précaution inutile, elle arrive recouverte d’une couche de tacos baignés dans un fromage fondant bien gras.

Pas très loin d’ici, sur le Boulevard du Crépuscule, se trouve selon notre guide favori un magasin nommé « Amoeba music ». Mon dictionnaire m’apprend qu’« amoeba » se traduit par « amibe ». Etrange nom pour une chaîne qui se présente comme « the World's Largest Independent Record Store ». Une sorte de FNAC alternative, me dis-je en poussant la porte du magasin.

Me voici aussitôt dans une sorte d’immense hall de gare. La clientèle hésite entre amateurs de piercings aux cheveux jaunes et gothiques au teint pâle. Pour l’atmosphère feutrée et bobo de la FNAC, on repassera. Y a-t-il au moins un rayon musique classique ? Oui, là-bas, tout au fond. J’y trouve enfin du consistant : Leonard Bernstein et William Schuman, Ferde Grofé avec notamment la Death Valley Suite dirigée par le compositeur. Et un CD de compilation de Morton Gould, connu de tous les Français de ma génération grâce au générique des Dossiers de l’Ecran qui terrifiait tant le gamin que j’étais. Tout cela est vendu d’occasion, à moins de 4 dollars l’article. Je constaterai à l’écoute que la qualité des CD est irréprochable.

L’après-midi à Los Angeles se poursuit par du shopping. Rien de lourd, seulement quelques emplettes de babioles pour offrir à notre retour. Nous imaginions le cœur d’Hollywood comme une sorte de Champs-Elysées tropicaux, avec de luxueuses boutiques invitant les flâneurs au lèche-vitrine. Nous nous retrouvons dans la Goutte d’Or avec des palmiers. Foule agitée et criarde, magasins de pin’s et tee-shirts, commerçants désinvoltes, circulation automobile intense. Nous voyons plusieurs personnes fouiller les poubelles.

Seule éclaircie après Amoeba Music, un magasin dédié à la pinup Betty Page. Rien de vraiment sulfureux ici, mais un lieu tranquille et évocateur avec ses collections vintage du plus bel effet. Des mères de famille bon teint y examinent avec intérêt des robes sages ou glamour. Voilà donc la scandaleuse playmate des années 60 devenue l’icône du bon goût.

Pour balancer le mauvais moment de la visite en minibus, nous avons promis à Alexandra un tour aux Studios Universal. Il y a une attraction avec des dinosaures, et notre fille adore les dinosaures. Nous craignons juste qu’elle soit trop petite et qu’elle ne soit traumatisée par ces grosses bêtes articulées avec leurs dents pointues…

Heureusement il y a aussi le Simpsons Ride qui, pensons-nous alors, nous permettra de revenir à un rire salutaire. Nous nous trompions. Avec l’insouciance de l’ignorance, nous nous apprêtons à un réveil tôt. Demain, nous serons les premiers à entrer dans le parc des studios Universal.

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